BAGDAD, 4 juillet (Xinhua) -- Les forces de sécurité irakiennes continuaient samedi à affronter les militants du groupe extrémiste Etat islamique (EI) au nord et à l'ouest de la capitale irakienne Bagdad, selon des sources en charge de la sécurité.

Dans la province de Salaheddine, de violents heurts se poursuivaient entre les militants et les forces de sécurité appuyées par les milices alliées connues sous le nom de Hachd al-Chaabi, ou Mobilisation populaire, dans la partie nord de la ville de Baïji (200 kilomètres au nord de Bagdad), alors que les militants extrémistes menaient encore la résistance sur certaines positions, a indiqué à Xinhua une source provinciale en charge de la sécurité, sous couvert d'anonymat.

Dans le quartier de Naft, dans le nord de la ville de Baïji, les forces et milices alliées étaient engagées dans un combat contre les militants de l'EI, faisant 18 morts dans les rangs de ces derniers, a indiqué la source, sans fournir plus de détails.

Les combats à Baïji interviennent alors que d'intenses heurts se poursuivaient dans la plus grande raffinerie d'Irak, située près tout près de la ville de Baïji, où les forces de sécurité cherchaient à reprendre la raffinerie dont la grande partie est aux mains des militants de l'EI.

Parallèlement, l'aviation de la coalition internationale menée par les Etats-Unis a lancé un raid aérien sur une base de l'EI sur le site d'une usine d'engrais, à environ 15 km au nord de Baïji, détruisant plusieurs véhicules de l'EI et faisant un certain nombre de morts dans les ranges des militants du groupe.

Dans la province de Ninive (nord de l'Irak), les forces de sécurité kurdes, les Peshmergas, ont repoussé une attaque des militants de l'EI contre une base militaire kurde près de la ville de Ba'shiqa, à environ 30 km au nord-est de la ville de Mossoul, chef-lieu de la province, aux mains de l'EI, a indiqué à Xinhua une source kurde en charge de la sécurité, sous couvert d'anonymat.

La situation en matière de sécurité en Irak s'est considérablement détériorée depuis le début des affrontements sanglants en juin de l'année dernière entre les forces de sécurité et les djihadistes de l'EI, qui ont pris le contrôle de la ville de Mossoul dans le nord du pays et se sont emparés de larges pans du territoire irakien, après que les forces de sécurité eurent abandonné leurs positions dans la province de Ninive et les autres provinces à dominante sunnite.

L'Irak connaît certaines des pires violences de ces dernières années. Le terrorisme et la violence ont tué au moins 12 282 civils et blessé 23 126 autres l'année dernière, ce qui a fait de 2014 l'année la plus meurtrière pour le pays depuis la période de violence sectaire de 2006-2007, selon un récent rapport de l'ONU.