Le sommet de l'UE commence alors que la réunion de l'Eurogroupe s'achève sans accord sur la dette grecque

(Xinhua/Zhou Lei)

BRUXELLES, 25 juin (Xinhua) -- Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne (UE) se sont réunis jeudi à Bruxelles alors qu'une réunion cruciale en parallèle de l'Eurogroupe sur la Grèce s'est achevée sans trouver d'accord.

Les ministres des finances de la zone euro se sont rencontrés plus tôt jeudi pour leur quatrième réunion en une semaine, tentant une fois de plus de trouver un accord sur un ensemble de réformes économiques en Grèce afin de verser les fonds d'un plan d'aide pour Athènes.

L'espoir d'une solution a été déçu lorsque la réunion des ministres s'est une fois de plus achevée de manière abrupte.

"Aucun accord de l'Eurogroupe n'est en vue au sujet de la Grèce. La réunion de l'Eurogroupe est renvoyée sine die", a déclaré un officiel de l'UE.

Sans accord cet après-midi, l'attention se tourne vers les dirigeants de l'UE qui se sont engagés à finaliser le processus dans la semaine.

"Pour l'instant, je peux seulement dire que le travail est en cours et certainement cela prendra encore de nombreuses heures", a indiqué le président du Conseil européen Donald Tusk avant le sommet, faisant allusion à un accord sur la question.

"Les dernières heures ont été critiques, mais j'ai un bon pressentiment que contrairement aux tragédies de Sophocle, cette histoire grecque aura une fin heureuse", a lancé M. Tusk.

Après des négociations marathon avec les créanciers internationaux mercredi, le Premier ministre grec Alexis Tsipras était optimiste quant à un accord avec les prêteurs de son pays.

"J'ai confiance en le fait qu'un compromis aidera la zone euro et la Grèce à surmonter la crise", a dit M. Tsipras aux journalistes avant le sommet.

La Grèce a présenté une autre version de sa proposition pour des réformes avant la réunion de l'Eurogroupe de jeudi.

Les dirigeants des autres Etats membres de l'UE ont eu des réactions divergentes au sujet des négociations sur la dette grecque avant d'entrer dans la salle de réunion.

Le président français François Hollande a expliqué qu'un accord était encore "possible" et "nécessaire", tandis que la chancelière allemande a reproché à la Grèce "d'avoir reculé" sur certaines questions.