PARIS, 24 juin (Xinhua) -- Les révélations de la mise sur écoute des trois derniers chefs d'Etat français -- Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande - par l'Agence américaine de sécurité, NSA de 2006 à 20012 continue de susciter des réactions.

Après les responsables politiques (pouvoir et opposition) qui ont vigoureusement dénoncé cette méthode d'espionnage des Etats-Unis, le Premier ministre Manuel Valls a également donné la position du gouvernement français.

Devant les députés de l'Assemblée nationale, M. Valls a demandé la réparation des dégâts que ces écoutes ont occasionnés.

"Les Etats-Unis doivent reconnaître non seulement les dangers que de tels agissements font peser pour nos libertés mais aussi tout faire et vite pour réparer les dégâts que cela occasionne dans les relations entre pays alliés et entre les USA et la France", a déclaré M. Valls à l'Assemblée générale.

"Ces pratiques inacceptables (d'espionnage) d'un pays ami constituent une très grave violation de l'esprit de confiance qui doit nous animer", a poursuivi M. Valls.

Il rappelle à ce propos que la France ne pratique pas la surveillance de ses partenaires et qu'en revanche, elle ne "tolérera aucun agissement mettant en cause sa sécurité".

Le Premier ministre français réclame d'ailleurs "un code de bonne conduite entre alliés".

"Nous portons l'indignation de la France et des Français, et l'explication doit venir au plus vite", a insisté M. Valls.

Le Premier ministre français a indiqué qu'à la suite du conseil de défense, le président français François Hollande a reçu les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale ainsi qu'une délégation des parlementaires conduites par les présidents des différents groupes (opposition et pouvoir) pour échanger sur le sujet.