MANAMA, 18 juin (Xinhua) -- La police de Bahreïn a indiqué jeudi avoir saisi une grande quantité d'explosifs destinés à cibler des forces de sécurité au Bahreïn et en Arabie saoudite.

La saisie des explosifs, l'équivalent de 222 kilos de TNT, a été réalisée lors d'un raid mené le 6 juin dans un entrepôt d'une zone résidentielle du village de Dar Kulaib, près de Manama, la capitale de Bahreïn, a précisé le ministère de l'Intérieur.

Il a précisé que les deux meneurs qui étaient derrière le complot terroriste étaient connus des services de police comme étant des fugitifs liés au Corps des Gardiens de la révolution islamique d'Iran.

Pour l'heure, Téhéran n'a fait aucun commentaire concernant les allégations. Par ailleurs, rien ne laisse clairement supposer que les deux hommes ont été arrêtés.

"Ils ont formé et recruté un groupe terroriste qui cible la sécurité de Bahreïn et de l'Arabie saoudite", a affirmé le ministère dans un communiqué.

"Ils ont dispensé une formation militaire à des membres, fait entrer clandestinement des explosifs, et se sont rendus en Irak et en Iran pour y suivre des cours intensifs sur les façons de fabriquer et d'utiliser des explosifs et des armes, et ont acquis des compétences en matière de plongée sous-marine afin de poser des mines et des explosifs dans la mer", précise le communiqué.

"Après avoir averti le ministère public, les équipes d'intervention sur les scènes de crime et du laboratoire judiciaire se sont rendues sur place et ont retiré les objets d'un endroit caché derrière le mur d'une maison", poursuit le communiqué. "L'analyse et la comparaison avec les résultats de laboratoire d'affaires antérieures indiquent que les matériels proviennent d'Iran et d'Irak."

Plus tôt dans la journée de jeudi, le ministre de l'Intérieur Shaikh Rashid bin Abdulla Al Khalifa a informé les législateurs des opérations en cours et a prévenu que des milices formées utilisent Bahreïn comme plate-forme pour mener des attentats terroristes dans des pays voisins.

Le chef de la police Tariq Al Hassan, qui était également présent à la réunion, a affirmé que les fugitifs étaient recherchés en coopération avec Interpol.