Le chef des négociateurs iraniens déclare qu'un accord sur le nucléaire ne serait pas permanent
Publié le 2015-06-10 à 08:30 | french.xinhuanet.com
TEHERAN, 9 juin (Xinhua) -- Le principal négociateur iranien participant aux pourparlers sur le programme nucléaire de l'Iran a indiqué mardi que même si un accord était conclu, sa mise en oeuvre ne serait pas permanente.
"Si un accord sur le nucléaire est conclu, il aura un calendrier spécifique et aucune de ses mesures ne sera permanente", a déclaré le diplomate Abbas Araghchi, cité par l'agence de presse officielle iranienne IRNA.
Le négociateur iranien répondait ainsi aux récents propos du secrétaire d'Etat américain adjoint Antony Blinken, lequel a déclaré qu'un éventuel accord nucléaire entre l'Iran et le groupe P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie plus Allemagne) n'aurait pas de terme.
De tels propos émanant de certains responsables américains sont destinés à répondre à des affaires intérieures et à satisfaire leurs alliés, a estimé M. Araghchi.
Cependant, l'Iran respectera ses obligations internationales, notamment celles qui figurent dans les directives du Traité sur la non prolifération, tant que le pays en restera signataire, a-t-il ajouté.
Alors qu'on approche de la date limite du 30 juin que se sont fixée les deux parties, les négociateurs iraniens avec rang de vice-ministre rencontreront mercredi à Vienne, en Autriche, l'adjointe de la chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Helga Schmid, qui représente les six grandes puissances du groupe P5+1, pour discuter de la version préliminaire de l'accord.
A la suite de trois jours de négociations à Vienne la semaine dernière, M. Araghchi a évoqué des discussions ardues et compliquées, en ajoutant néanmoins : "Cela avance très lentement".
Le 24 novembre 2013, le groupe P5+1 et l'Iran ont conclu un accord provisoire sur le programme nucléaire iranien, en vertu duquel Téhéran a suspendu certaines activités nucléaires sensibles en échange d'une levée partielle des sanctions, et les deux parties ont décidé de se donner plus de temps pour résoudre plus globalement la question par la voie diplomatique.
Plus récemment, en avril dernier, les négociateurs des deux camps se sont entendus sur le cadre de l'éventuel accord et ont fixé le 30 juin comme nouvelle échéance pour parvenir à un accord final, après avoir dépassé les deux dates butoirs de juin et novembre derniers qu'ils s'étaient précédemment fixées.