TEHERAN, 6 juin (Xinhua) -- La méfiance prévaut dans les négociations sur le nucléaire en cours entre l'Iran et les puissances mondiales, a indiqué samedi le principal négociateur iranien Abbas Araqchi.

"C'est un fait. Nous ne faisons pas confiance à l'autre partie et ils ne nous font pas confiance non plus", a affirmé M. Araqchi cité par la chaîne de télévision gouvernementale IRIB TV.

Par conséquent, le possible accord se fera de manière qu'en cas où une partie estime que l'autre partie viole des engagements, il y aurait un retour à la situation avant l'accord, a souligné le négociateur iranien avant de rentrer à Téhéran au terme de trois jours de négociations à Vienne sur un projet préliminaire d'un éventuel accord avant le 30 juin.

Les récentes négociations étaient très difficiles et compliquées et "elles avancent très lentement", a fait remarquer M. Araqchi.

Pour rappel, au début de nouvelles négociations qui avaient commencé jeudi, le négociateur iranien a déclaré que son pays n'accepterait pas les inspections de ses sites militaires, en réponse aux demandes de l'Occident relatives à l'accès à certains des sites militaires de la république islamique.

"En dépit des progrès significatifs dans la préparation du projet de l'accord, il y a encore beaucoup de travail difficile à faire", a conclu M. Araqchi.

Téhéran et les pays du groupe P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) s'orientent vers un accord détaillé basé sur l'accord cadre signé le 2 avril à Lausanne en Suisse, afin de régler la question qui est en suspens depuis dix ans.

L'accord vise à bloquer l'accès technique de l'Iran aux armes nucléaires, en échange d'une levée significative des sanctions économiques qui sont imposées à Téhéran en relation avec la question nucléaire.

Plusieurs cycles de négociations se sont organisés à Vienne mais les divergences telles que la question des inspections internationales des sites nucléaires iraniens restent toujours à résoudre.