DAMAS, 21 mai (Xihua) -- Les combattants de l'Etat islamique (EI) ont pris le contrôle total de la ville antique de Palmyre, au centre de la Syrie, a rapporté jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) basé à Londres.

Tant les parties résidentielles que les parties historiques, qui abritent des monuments et des temples vieux de 2 000 ans, sont tombées aux mains du groupe EI, selon l'OSDH.

Une base aérienne, une prison centrale et le siège du service de renseignements sont maintenant sous le contrôle de l'EI, a indiqué l'OSDH, qui déclare se fier à un réseau d'activistes sur le terrain en Syrie.

Près d'une centaine de soldats du gouvernement ont été tués mercredi dans les combats à Palmyre, a précisé l'OSDH, ajoutant que les combattants de l'EI contrôlent maintenant la moitié de la Syrie.

Mercredi soir, la chaîne de télévision officielle syrienne al-Ekbarieh TV a indiqué que suite aux assauts intenses de l'EI, les Forces de défense nationale syriennes s'étaient retirées de Palmyre après avoir évacué les civils de la ville.

L'offensive de l'EI contre Palmyre a débuté le 13 mai. Le groupe a depuis capturé les villes de Sukhneh et Amiriyeh ainsi que les gisements de pétrole d'Al-Hail et d'Arak.

Mamoun Abdulkarim, directeur général des antiquités et des musées syriens, a confié à Xinhua que les forces du gouvernement avaient réussi à transporter tous les objets anciens de Palmyre pouvant être déplacés en lieux sûrs.

M. Abdulkarim a fait part de sa profonde inquiétude quant au destin des monuments et temples anciens qui n'ont pu être déplacés.

Palmyre, qui figure au patrimoine mondial de l'UNESCO, contient des ruines monumentales d'une ville qui fût l'un des centres culturels les plus importants de l'Antiquité.