La bataille de Palmyre fait 300 morts, alors que l'armée syrienne reprend du terrain (SYNTHESE)

Publié le 2015-05-18 à 09:04 | french.xinhuanet.com

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DAMAS, 17 mai (Xinhua) -- Près de 300 personnes, dont des combattants et des civils, ont été tués pendant les combats qui durent depuis quatre jours dans l'ancienne ville de Palmyre, dans la campagne de la province centrale de Homs, en Syrie, a rapporté dimanche un groupe d'observateurs, alors que l'armée gouvernementale a réussi à contraindre les combattants de l'Etat islamique (EI) à reculer.

Les combats entre l'armée syrienne et le groupe extrémiste EI à Palmyre ont causé la mort de près de 300 personnes, y compris des civils, des soldats de l'armée syrienne et des djihadistes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

L'OSDH, basé à Londres, a indiqué que le bilan incluait 123 soldats syriens et 115 combattants de l'EI, ajoutant que le reste étaient des civils qui avaient soit été exécutés par l'EI ou tués dans des bombardements par les forces gouvernementales.

Par ailleurs, l'OSDH a précisé que les soldats gouvernementaux syriens avançaient en bénéficiant d'une couverture des forces aériennes, ajoutant que les combattants de l'EI avaient été contraints de reculer du fait des bombardements intensifs et des frappes aériennes effecutés par l'armée de l'air syrienne.

Pourtant, l'EI contrôle toujours la ville d'Amiriyeh et certaines zones dans la campagne au nord de Palmyre, ainsi que le champ gazier d'al-Hail, à la sortie de la ville antique, selon l'OSDH.

De son côté, l'agence de presse officielle SANA a annoncé que l'armée syrienne, avec l'aide des habitants de Palmyre, avait éliminé les derniers groupes de combattants de l'EI dans la ville d'Amiriyeh et dans les collines autour de Palmyre et de la cité antique, après de violents combats contre l'EI, qui a "subi de lourdes pertes en combattants et en armes".

Les avions de guerre syriens ont également tué de nombreux combattants de l'EI par des frappes contre leurs positions à proximité du champ gazier d'al-Hail et de la station pétrolière n°3 à proximité de Palmyre, a précisé SANA, ajoutant que 150 combattants de l'EI avaient été tués dans la journée de dimanche uniquement.

Par ailleurs, le gouverneur de la province de Homs, Talal Barazi, a annoncé que des unités de l'armée fouillaient actuellement la ville d'Amiriyeh à la recherche de bombes et d'engins explosifs déposés entre les maisons, soulignant que des dizaines de terroristes avaient été tués et que le reste avait fui.

Le gouverneur a insisté sur le fait que la cité archéologique de Palmyre était "sûre", ajoutant que la route reliant Homs et Palmyre était également "totalement sûre".

La chaîne de télévision panarabe al-Mayadeen a rapporté que 100 combattants de l'EI avaient été tués en se retirant des zones qu'ils contrôlaient à Palmyre, ajoutant que l'armée de l'air syrienne avait ciblé un convoi de 80 véhicules de l'EI avec 16 frappes aériennes pendant sa retraite dimanche.

Tôt dimanche, Mamoun Abdulkarim, le directeur général syrien des antiquités et des musées, a indiqué à Xinhua que les combattants de l'EI s'étaient retirés des zones qu'ils contrôlaient dans Palmyre.

Il a ajouté que le groupe n'était pas entré dans la partie antique de la ville, ajoutant que le groupe terroriste avait tenté de s'emparer de l'ancienne citadelle de Palmyre, mais en vain.

"Clairement, ils ne sont pas entrés dans la partie antique de la ville. Ils ont tenté de prendre le contrôle de l'ancienne citadelle depuis le nord et ils ont également tenté de pénétrer la zone depuis l'est, mais ils n'ont pas pu s'approcher des zones où les musées et les tombes anciennes sont situées", a-t-il insisté.

Le responsable syrien a également souligné qu'aucune des parties antiques de la ville millénaire n'avait été affectée par la récente attaque de l'EI.

L'approche de l'EI vers Palmyre met en danger les sites archéologiques de la ville, qui abrite des vestiges culturels figurant parmi les plus importants du monde antique.

L'UNESCO a exprimé jeudi sa profonde inquiétude sur les combats à proximité de Palmyre qui mettent en danger la population à proximité et qui posent une menace imminente aux héritages emblématiques, appelant toutes les parties "à tout mettre en oeuvre pour empêcher sa destruction".

"Le site a déjà souffert de quatre années de conflit et du pillage, et représente un irremplaçable trésor pour le peuple syrien et pour le monde", a déclaré la directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova.

"J'en appelle à toutes les parties en conflit à protéger Palmyre et à tout mettre en œuvre pour empêcher sa destruction", a-t-elle insisté.

Palmyre est considéré par l'UNESCO comme l'un des plus importants sites culturels du Moyen-Orient.

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