SANAA, 14 mai (Xinhua) -- Le mouvement chiite Houthi du Yémen a accepté de reprendre les pourparlers sous médiation de l'ONU, à condition que l'Arabie saoudite cesse sa campagne de bombardements aériens, ont déclaré jeudi des responsables du gouvernement à l'issue d'entretiens avec l'envoyé de l'ONU en visite.

Selon un responsable du ministère de l'Information, les représentants du groupe Houthi et l'ex-président Ali Abdallah Saleh se sont déclarés prêts à reprendre les discussions sous la médiation de l'ONU dès lors que l'alliance menée par l'Arabie saoudite suspendra ses frappes aériennes, ajoutant qu'ils estimaient que les négociations devraient selon eux avoir lieu à Genève, et non à Riyad.

L'envoyé spécial de l'ONU au Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, a quitté Sanaa jeudi à l'issue de sa première visite au Yémen depuis sa nomination il y a deux semaines.

Au cours de sa visite de deux jours à Sanaa, l'envoyé a rencontré les dirigeants du Congrès général du peuple (GPC), dirigé par M. Saleh, ainsi que les représentants du mouvement Houthi, selon des reportages de l'agence de presse étatique Saba, désormais sous contrôle houthi.

Selon ces reportages, Ismail Ould Cheikh Ahmed a discuté avec le GPC et les Houthis de la possibilité de prolonger la trêve humanitaire de cinq jours, ainsi que des moyens de reprendre le dialogue entre les parties yéménites, et de faciliter les opérations d'aide humanitaire.

Les responsables du GPC et les représentants houthis ont demandé une intervention de l'ONU pour faire cesser les frappes aériennes saoudiennes, comme condition pour la reprise des pourparlers, rapporte Saba.

Bien que la trêve soit toujours en vigueur, des affrontements se poursuivent sur le terrain dans les provinces du sud du Yémen.

Les forces de coalition ont suspendu mardi soir leurs frappes aériennes pour marquer le début d'une trêve humanitaire visant à permettre de répondre aux besoins d'aide humanitaire au Yémen. Toutefois, les combats entre les Houthis et les combattants tribaux loyaux au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi se sont poursuivis dans les provinces du sud du pays.