SEOUL, 12 mai (Xinhua) -- La présidente sud-coréenne Park Geun-hye doit convoquer mardi une réunion de hauts responsables de sécurité, après l'annonce par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) d'un tir d'essai "réussi" d'un missile balistique depuis un sous-marin.

Le porte-parole présidentiel Min Kyung-wook a déclaré lors d'un point de presse que la présidente Park doit présider la réunion des affaires étrangères et de sécurité plus tard dans la matinée afin de discuter des mesures pour s'attaquer au tir d'essai d'un missile balistique sous-marin de la part de la RPDC et ses menaces de provocation d'attaques visant les vaisseaux de la force navale sud-coréenne.

Les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Unification, le chef de l'agence de renseignements ainsi que les secrétaires présidentiels à la sécurité et aux affaires étrangères participeront à la réunion.

Cette réunion sera la première du genre depuis environ un an, la RPDC ayant annoncé samedi qu'elle avait réussi le tir d'essai d'un missile balistique depuis un sous-marin.

On estime que ce tir d'essai n'était qu'une phase initiale du missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) de la RPDC, ce dernier n'ayant volé qu'entre 100 et 150 mètres, indiquant qu'il s'agissait d'un test d'éjection, plutôt qu'un test de vol.

Cependant, un MSBS pleinement développé prendrait quatre à cinq ans à développer, et deviendrait une menace réelle, du fait qu'il est très difficile pour les dispositifs de surveillance et les missiles sud-coréens de détecter les sous-marins immergés de la RPDC et les missiles qu'ils pourraient lancer.

De jeudi à samedi, la RPDC a mis en garde contre "des attaques directement ciblées sans préavis" contre tous les vaisseaux de patrouille de la force navale sud-coréenne, accusés par la RDPC de violation de la frontière maritime occidentale, zone contestée par les deux pays.

Le commandement du front sud-ouest de la RPDC a publié vendredi cet avertissement, ajoutant que 17 navires de la force navale sud-coréenne sont entrés dans les zones territoriales les sept derniers jours.

Cet avertissement a été diffusé par la ligne de communication militaire occidentale au palais présidentiel sud-coréen, le Cheong Wa Dae, et le commandement de la RPDC a envoyé samedi une autre note "de menace" au palais présidentiel sud-coréen.