WASHINGTON, 28 avril (Xinhua) -- Le président américain Barack Obama a expliqué mardi qu'il n'y avait aucune justification pour le type de violence qui s'est produit à Baltimore, la plus grande ville de l'Etat du Maryland, au cours des derniers jours.

"Ils ne manifestent pas, ils ne revendiquent pas, ils volent", a dit M. Obama lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, faisant allusion aux personnes impliquées dans les violences, les pillages et les incendies à l'issue de l'enterrement de Freddie Gray, un Noir américain de 25 ans, décédé suite à une blessure aux cervicales au cours d'une garde à vue au début du mois.

Son décès a déclenché des manifestations qui durent depuis le 19 avril et se sont transformées en émeutes au cours du week-end.

"Ils détruisent et nuisent à des commerces et à des opportunités dans leur propre communauté, empêchant des opportunités de travail pour la population dans cette région", a ajouté le président Obama.

Les commentaires publics d'Obama sont les premiers depuis que la violence a débuté lundi après-midi à Baltimore pour se poursuivre dans la nuit, entraînant plus de 200 arrestations et 140 incendies, selon la police de Baltimore.

Par ailleurs,M. Obama a rappelé que les récents incidents concernant le recours excessif à la force par les agents du maintien de l'ordre dans le pays "soulèvent des questions troublantes".

Les émeutes ont commencé lundi dans un centre commercial du centre de Baltimore, où des centaines de policiers ont tenté de maîtriser les manifestants sous une pluie de bouteilles d'eau et de cailloux.

La maire de la ville de Baltimore Stephanie Rawlings-Blake a annoncé qu'un couvre-feu sera instauré mardi à partir de 22 heures (02 h 00 GMT).

La police de Baltimore a déclaré qu'elle enquête sur le décès de Freddie Gray et qu'elle publiera les résultats vendredi.