France: cinq attentats ont été déjoués ces derniers mois (Valls)

Publié le 2015-04-23 à 18:43 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 23 avril (Xinhua) -- Au lendemain de l'annonce d'une tentative d'attentat avortée en région parisienne, le Premier ministre français Manuel Valls a déclaré jeudi que cinq attentats ont été déjoués en France ces derniers mois.

"De nombreux attentats ont déjà été déjoués, cinq compte tenu de l'attentat qui heureusement n'a pas eu lieu à Villejuif", a indiqué jeudi matin sur France Inter le chef du gouvernement français, ajoutant que "la menace n'a jamais été aussi importante".

La police française a en effet arrêté dimanche, par inadvertance, un étudiant algérien de 23 ans qui "projetait de commettre un attentat, vraisemblablement contre une ou deux églises", comme l'a souligné mercredi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Manuel Valls a également rappelé jeudi que "1573 Français ou résidents en France sont recensés pour leur implication" dans des filières terroristes en Syrie ou en Irak, que 442 d'entre eux "se trouvent sans doute actuellement en Syrie" et que "97 y sont morts".

"Par ailleurs, la plate-forme d'appel permettant aux citoyens de signaler des cas de radicalisation a enregistré déjà plus de 2600 signalements, dont 630 ont été jugés très sérieux et examinés par les services spécialisés", a-t-il ajouté.

Depuis 2012, "on considère que de 3000 à 5000 Européens sont sur place, et qu'à la fin de l'année, ce chiffre pourrait atteindre 10.000, cela veut dire que pas seulement la France est directement menacée", a souligné le Premier ministre, évoquant un projet d'attentat à Barcelone démantelé récemment.

Il en a profité pour défendre la loi sur le renseignement, qui doit être votée par les députés le 5 mai, estimant que ce texte "aurait donné plus de moyens aux services de renseignement pour effectuer un certain nombre de surveillances", alors que le suspect arrêté dimanche était connu de la police pour avoir envisagé de se rendre en Syrie en 2014.

Enfin, interrogé sur le fait que le projet d'attentat du jeune étudiant algérien n'ait pas été détecté par les autorités, le chef du gouvernement a simplement indiqué qu'il fallait laisser l'enquête "faire son travail".

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