SEOUL, 22 avril (Xinhua) -- La Corée du Sud a fermement dénoncé mercredi un groupe de politiciens japonais qui ont payé plus tôt dans la journée un hommage au sanctuaire de Yasukuni, où 2,47 millions de Japonais morts à la guerre, dont 14 criminels de guerre de rang A, sont honorés.

"Hier, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a effectué une offrande rituelle au sanctuaire de Yasukuni, qui glorifie les pillages coloniaux et les agressions de guerre du Japon. Aujourd'hui, ce sont des politiciens japonais ayant un poste à responsabilité qui ont réitéré des offrandes au sanctuaire. C'est vraiment décevant et déplorable", a fait savoir le ministère des Affaires étrangères sud-coréen dans un communiqué.

Encore aujourd'hui, 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, des officiels japonais occupant un poste à responsabilité paient hommage, ou font des offrandes, au sanctuaire, symbole de l'agression de l'Empire du Japon, indique le communiqué, soulignant que cela reflète le fait que le Japon ne fait toujours pas honnêtement face à son histoire.

Le communiqué exhorte le Japon à répondre aux attentes d'une amélioration des liens entre Seoul et Tokyo, et ce en s'excusant sincèrement et en se repentant de son passé en temps de guerre, cette année marquant le 50e anniversaire de l'établissement des liens diplomatiques normalisés entre les deux pays.

Un groupe de députés japonais s'est rendu au sanctuaire, symbole du Japon militariste, durant du festival du printemps du sanctuaire.

L'année dernière, ce groupe a payé hommage aux criminels de la Seconde Guerre mondiale lors des festivals d'automne et de printemps ainsi que le 15 août, date à laquelle le Japon a été vaincu dans la guerre dévastatrice d'il y a 70 ans.

Mardi, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a effectué une offrande rituelle au sanctuaire, répétant de nouveau cet acte de provocation, ayant également fait de telles offrandes controversées l'année dernière lors des festivals d'automne et de printemps ainsi que le 15 août.

Abe a énervé la Corée du Sud et la Chine, qui ont souffert des atrocités et des agressions brutales du Japon lors de la première moitié du 20e siècle, en se rendant en pélerinage au sanctuaire en décembre 2013, un an seulement après son retour au pouvoir.