Les relations entre les Etats-Unis et l'Amérique latine au centre du prochain sommet des Amériques (PAPIER D'ANGLE)

Publié le 2015-04-08 à 15:59 | french.xinhuanet.com

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CARACAS, 8 avril (Xinhua) -- La bataille politique des Etats-Unis avec le Venezuela et leurs relations loin d'être brillantes avec d'autres pays latino-américains seront au centre du 7e sommet de l'Organisation des Etats américains, qui se tiendra vendredi et samedi au Panama.

Beaucoup de gouvernements latino-américains ont indiqué qu'il était temps pour Washington de renforcer ses efforts afin d'améliorer ses mauvaises relations avec la région.

La détérioration des relations entre les Etats-Unis et l'Amérique latine a été mise en lumière par un décret exécutif signé le 9 mars par le président américain Barack Obama, selon lequel le Venezuela constitue une "menace inhabituelle et extraordinaire" à la sécurité nationale américaine.

Ce décret a suscité des préoccupations en Amérique latine et éveillé la sympathie pour le président vénézuélien Nicolas Maduro, représentant l'une des erreurs diplomatiques les plus importantes de Washington dans la région.

Même les alliés fidèles de Washington, comme le président colombien Juan Manuel Santos et le président mexicain Enrique Pena Nieto, ont déclaré que de telles mesures unilatérales étaient "contre-productives".

M. Maduro envisage d'assister au sommet avec à la main dix millions de signatures appelant Washington à révoquer son décret du 9 mars, accompagné des sanctions contre des officiels vénézuéliens.

"C'est une décision qui viole les traités internationaux, affecte la souveraineté de notre nation et qui représente une claire ingèrence dans nos affaires diplomatiques", a estimé le vice-ministre vénézuélien des Affaires étrangères Alexander Yanez.

Malgré les efforts du Panama pour promouvoir une atmosphère de réconciliation, les observateurs estiment que le sommet sera le théâtre d'un débat animé sur les sanctions vénézuéliennes, notamment parmi les principaux alliés de Caracas dans la région tels que Cuba, l'Equateur, le Nicaragua, la Bolivie et l'Argentine.

"Les Etats-Unis s'efforcent maintenant de minimiser l'importance des sanctions et du décret exécutif, suite au soutien que M. Maduro a reçu auprès des organisations internationales et de tous les pays latino-américains", a noté l'observateur politique et journaliste Alberto Aranguibel.

Dans ce cas, a poursuivi M. Aranguibel, le sommet "sera une bonne occasion pour la Maison Blanche d'entreprendre un nouveau type de relations avec la région".

M. Maduro s'est dit ouvert au dialogue ou à une certaine sorte de réconciliation, ce qui serait une grande nouvelle pour les deux nations, qui n'ont pas échangé d'ambassadeurs depuis 2010.

Les blocs régionaux, tels que la Communauté des Etats latino-américains et caribéens (CELAC), qui regroupe tous les pays américains sauf les Etats-Unis et le Canada, ont publié des déclarations condamnant les sanctions.

"Ce sommet marquera un tournant décisif dans les relations entre l'Amérique latine et les Etats-Unis, car la région démontre l'unité et le consensus qui existent entre nos pays, et rejette l'intérêt spécial qu'une puissance impérialiste porte sur notre notre continent", a indiqué M. Yanez.

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