LE CAIRE, 25 mars (Xinhua) -- La crise séditieuse qui s'est abattue sur le Yémen sera au cœur des débats d'une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères qui se tiendra jeudi au Caire, en amont d'un sommet arabe, a déclaré mercredi le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères.

L'Egypte, l'une des principales puissances de la région, doit jouer un rôle majeur dans la résolution de la crise yéménite, a déclaré le porte-parole Badr Abdel Aaty. Cependant, il a démenti des informations précédentes selon lesquelles Le Caire aurait donné son accord pour un projet d'intervention militaire.

"Nous n'avons pas connaissance d'informations attribuées au ministre yéménite des Affaires étrangères selon lesquelles l'Egypte aurait approuvé une intervention militaire au Yémen", a déclaré M. Abdel Aaty à Xinhua.

Les ministres arabes des Affaires étrangères participent actuellement aux réunions préparatoires du 26ème sommet arabe qui se tiendra du 28 au 29 mars à Charm-el-Cheikh, la station balnéaire de la mer Rouge.

Le Yémen est en proie à une généralisation de la violence dans les régions méridionales du pays depuis le mois de février, ce qui fait craindre à la communauté internationale que le pays appauvri ne sombre dans une crise civile de grande ampleur.

Les Houthis, qui ont pris le contrôle de grandes parties du pays, y compris de la capitale Sanaa, ont contraint le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi à fuir dans la ville portuaire du sud, Aden.

Plus tôt dans la journée, le ministre yéménite des Affaires étrangères Riyadh Yassin a déclaré aux journalistes que son pays réclame une intervention militaire aux Etats arabes afin de contrecarrer les efforts déployés par les rebelles chiites Houthis pour s'emparer du pouvoir.

Le chef de la diplomatie yéménite a fait savoir que M. Hadi avait récemment demandé une intervention militaire aux Nations Unies afin de stopper la progression des rebelles Houthis.

"La prise du pouvoir yéménite par les Houthis est une réelle menace pour la sécurité nationale arabe, car le Yémen serait dirigé par l'Iran et non pas par les Houthis", a souligné M. Yassin.

Il a également accusé les rebelles chiites d'être un instrument entre les mains de l'Iran, le plus grand pays chiite du monde, diabolisé par l'ensemble des pays arabes sunnites.