Les Etats-Unis n'envisagent pas d'adhérer à la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures
Publié le 2015-03-18 à 13:11 | french.xinhuanet.com
WASHINGTON, 17 mars (Xinhua) -- Les Etats-Unis n'envisagent pas d'adhérer à la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (BAII) malgré la décision de plusieurs autres de leurs alliés européens de rejoindre cette institution proposée par la Chine, a déclaré le département d'Etat mardi.
"Je ne suis pas au courant d'un réexamen de la question", a indiqué la porte-parole Jennifer Psaki lors d'un point de presse quotidien.
L'Allemagne, la France et l'Italie ont confirmé mardi leur intention de rejoindre la BAII, emboîtant ainsi le pas au Royaume-Uni qui avait soumis son dossier d'adhésion la semaine dernière pour devenir un membre fondateur de cette banque dotée d'un capital de 50 milliards de dollars.
Mme Psaki a rappelé que les Etats-Unis souhaitaient que l'institution multilatérale intègre des normes de qualité.
"Notre position concernant la BAII reste claire et constante. [...] Nous considérons qu'il y a un besoin urgent de renforcer les investissements dans les infrastructures dans le monde. Nous considérons que toute nouvelle institution multilatérale devrait incorporer les normes de qualité que la communauté internationale a élaborées collectivement au sein de la Banque mondiale et de la banque régionale de développement", a-t-elle déclaré.
Mme Psaki n'a pas dit que les Etats-Unis étaient déçus par les décisions de leurs alliés. "Ce sont des décisions prises par des pays souverains. [...] Mais il sera important pour les futurs membres de plaider pour l'adoption de ces mêmes normes de qualité", a-t-elle souligné.
Une trentaine de pays ont confirmé leur adhésion à la BAII, qui devrait être lancée officiellement à la fin de l'année. La date limite d'adhésion est fixée au 31 mars.
En réponse aux inquiétudes des Etats-Unis concernant les normes de la BAII, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei avait indiqué la semaine dernière que la gestion et la gouvernance de la banque seraient "ouverte, transparente, inclusive et responsable".