DAMAS, 17 mars (Xinhua) -- Une source militaire syrienne a démenti mardi les affirmations "sans fondements" de l'opposition selon lesquelles l'armée syrienne aurait utilisé un gaz toxique à l'encontre d'une ville contrôlée par des rebelles, dans le gouvernorat d'Idleb, au nord-ouest du pays.

"Ces affirmations n'ont absolument rien à voir avec la réalité", a déclaré la source militaire à Xinhua sous couvert de l'anonymat.

Elle a ajouté que les rebelles inventent de telles accusations "afin de justifier leur échec vis-à-vis de leurs partisans à chaque fois que l'armée syrienne leur porte un coup sévère".

Plus tôt dans la journée, l'Observatoire syrien des droits de l'homme, un organisme proche de la rébellion syrienne basé au Royaume-Uni, a rapporté qu'au moins six personnes avaient été tuées lors d'une attaque au gaz toxique perpétrée par l'armée gouvernementale dans la ville de Sarmin, dans le gouvernorat d'Idleb.

D'autres rebelles ont également mis en ligne des photos et des vidéos censées montrer des personnes en train de suffoquer.

Le chef adjoint de la Coalition nationale syrienne en exil, Hisham Marwah, a déclaré mardi que les forces syriennes avaient ciblé la ville de Sarmin la nuit précédente avec quatre bombes-barils, dont deux contenaient du chlore gazeux.

L'agence de presse officielle SANA n'a pas commenté l'incident, mais a indiqué que l'armée syrienne avait tué des dizaines de terroristes du front Al-Nosra lié à Al-Qaïda, notamment des Saoudiens et des Jordaniens, dans plusieurs villes et zones du gouvernorat d'Idleb.

L'opposition syrienne a déjà accusé les forces du gouvernement syrien d'avoir utilisé, en 2013, du chlore gazeux, dans le quartier Al Goutha, à l'est de la capitale, Damas, une accusation que le gouvernement a catégoriquement démentie.