L'Iran se retirera des négociations si la pression augmente (négociateur iranien)

Publié le 2015-02-23 à 20:49 | french.xinhuanet.com

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TEHERAN, 23 février (Xinhua) -- L'Iran se retirera des négociations nucléaires si d'autres pays tentent d'imposer leur volonté à Téhéran lors du nouveau cycle de négociations en cours, a déclaré lundi le haut négociateur iranien à la chaîne de télévision d'Etat IRIB TV.

"Si l'autre partie souhaite imposer sa volonté au détriment de moyens diplomatiques, nous n'hésiterons pas à quitter la table de négociations", a affirmé le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Les négociations doivent répondre aux intérêts de l'Iran et des puissances mondiales, a indiqué M. Araghchi.

Les pressions politiques et le battage médiatique n'ont pas réussi à forcer l'Iran à changer sa position et à renoncer à ses demandes, a-t-il indiqué.

Il n'est pas nouveau qu'ils utilisent des espaces médiatiques et politiques pour influencer les négociations, a dit le négociateur iranien, faisant allusion à des remarques du secrétaire d'Etat américain John Kerry qui avait dit samedi que Washington était prêt à quitter les négociations si Téhéran n'acceptait pas les termes prouvant qu'il ne veut pas d'armes atomiques.

"Nous avons déjà vu ce genre de rhétorique de la part des Américains, et il est regrettable qu'ils répètent le même ton, car ils savent qu'il s'agit d'une technique vouée à l'échec", a indiqué IRIB TV, citant M. Araghchi.

Des divergences persistent entre leurs positions, mais toutes les parties essaient de réduire les écarts et de résoudre le dossier, a dit M. Araghchi.

"Nous sommes déterminés à poursuivre les négociations avec une forte volonté, à moins que nous ne sentions que les négociations ne progressent pas en faveur de notre pays et de notre nation", a-t-il déclaré.

Des représentants du groupe P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) et de l'Iran se sont rencontrés dimanche soir à Genève, pour ouvrir un nouveau cycle de négociations sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, un geste visant à continuer les efforts diplomatiques vers une solution globale et à long terme au dossier.

Il y a plus d'un an que l'Iran et les puissances mondiales ont accepté de revenir à la table de négociations en 2013. Cependant, d'importants différends ont fait obstacle à la conclusion d'un accord final.

Aux termes de l'accord intermédiaire conclu en novembre 2013 à Genève, l'Iran et le P5+1 auraient dû élaborer avant le 20 juillet 2014 un document définitif garantissant le caractère pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée graduelle des sanctions occidentales contre Téhéran.

Or, ce délai n'a pas été respecté. Les négociateurs se sont ensuite donnés jusqu'au 24 novembre 2014 pour solder ce dossier épineux, mais ils ont finalement décidé de prolonger les négociations jusqu'à fin juin prochain, dans le but de conclure un accord de base politique d'ici la fin mars 2015.

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