WASHINGTON, 9 février (Xinhua) -- Le président américain Barack Obama a indiqué lundi que la crise ukrainienne avait renforcé l'unité des Etats-Unis et de leurs alliés européens, même s'il n'exclut pas la possibilité de fournir des armes létales aux forces ukrainiennes, une initiative à laquelle s'oppose la chancelière allemande Angela Merkel.

"Il y a peut-être quelques domaines où il y a des désaccords tactiques", a déclaré M. Obama lors d'une conférence de presse conjointe avec Mme Merkel à la Maison Blanche, faisant allusion à un possible changement de la politique américaine consistant à ne pas armer les forces ukrainiennes. "Pas seulement l'Ukraine, mais le principe d'intégrité territoriale et de souveraineté est un domaine où nous sommes totalement unis".

"Nous ne cherchons pas l'échec de la Russie. Nous ne cherchons pas à ce que la Russie soit encerclée et endiguée et affaiblie", a précisé le président Obama, même si quelques minutes auparavant il expliquait aux journalistes que les actions concertées des Occidentaux pour faire pression sur le Kremlin incluraient des efforts continus pour renforcer la présence de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en Europe centrale et orientale et l'isolement continu de la Russie.

Même s'il a confié que la question de savoir si Washington enverrait des armes létales à Kiev n'était pas encore tranchée, M. Obama a laissé l'hypothèse ouverte d'un scénario dont les opposants, parmi lesquels Mme Mekel, craignent qu'il ne déclenche une guerre indirecte contre Moscou.

"Maintenant, il est vrai que si la diplomatie échoue, ce que j'ai demandé à mon équipe de faire, c'est d'étudier toutes les options", a-t-il poursuivi. "Et la possibilité d'armes létales défensives est une des options à l'étude".

De son côté, la chancelière allemande a réaffirmé que la solution militaire, même si elle est encore considérée comme "peu probable" par M. Obama, échouerait à résoudre la crise. "Nous continuons de chercher une solution diplomatique, même si nous avons subi plusieurs revers" a-t-elle noté, faisant comprendre que l'initiative unilatérale de Washington d'armer les forces ukrainiennes n'était pas quelque chose que l'Europe souhaite voir.