WASHINGTON, 27 janvier (Xinhua) -- Les Etats-Unis ont salué mardi les premiers commentaires publics de l'ancien chef d'Etat cubain Fidel Castro sur la restauration des relations diplomatiques entre leurs deux pays.

"Nous prenons sa référence aux normes et principes internationaux comme un signe encourageant et nous avons hâte que le gouvernement cubain les mettent en place, et ce pour un nouveau Cuba, démocratique, stable et prospère", a annoncé la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Patski, lors de sa conférence de presse régulière.

Dans un article publié mardi par le journal officiel de Cuba "Granma", M. Castro a indiqué qu'il ne faisait pas confiance aux politiques américaines, mais que cela ne veut pas dire qu'il rejette une solution pacifique des conflits et dangers de guerre".

"Toute solution pacifique et négociée des problèmes entre les Etats-Unis et les peuples d'Amérique Latine, qui n'implique pas l'usage de la force, devrait être traitée selon les principes et standards internationaux", a-t-il ajouté.

En réponse au manque de confiance affiché par la Havane à l'égard de Washington, Mme Psaki a déclaré qu'une méfiance mutuelle a bien existé entre les deux ennemis de la Guerre froide, "mais nous travaillons pour construire cette confiance".

C'est la première fois que l'ancien dirigeant cubain, retiré de la politique depuis 2008 pour raisons de santé, s'exprime ouvertement quant à l'annonce sur la restauration des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et Cuba faite par les président Barack Obama et Raul Castro le 17 décembre dernier, après plus d'un demi-siècle d'antagonisme.

Des délégations des deux pays se sont rencontrées et ont tenues une première conférence à La Havane, capitale cubaine, mercredi et jeudi derniers. Lors de cette réunion sur deux jours, les deux parties ont discuté des détails concernant les étapes de la restauration des liens diplomatiques, la réouverture des ambassades dans chacune de leurs capitales, et l'amélioration de leur coopération dans plusieurs secteurs.

Selon Mme Psaki, la prochaine rencontre entre les deux parties se déroulera à Washington et est déjà programmée, bien que la date n'ait pas encore été fixée.