TEHERAN, 14 janvier (Xinhua) -- De nouvelles sanctions contre l'Iran mettront en péril les négociations nucléaires en cours entre la république islamique et les puissances mondiales, a déclaré mercredi la porte-parole de la diplomatie iranienne Marzieh Afkham.

"Des nouvelles sanctions signifieront un arrêt des pourparlers en cours et cela est très évident", a affirmé Mme Afkham aux journalistes lors de son point de presse hebdomadaire.

"A nos yeux, l'utilisation de l'outil de sanction démodée ne sera pas utile", a-t-elle laissé entendre, ajoutant que certains des responsables américains devraient cesser de penser que les sanctions auraient forcé l'Iran à la table des négociations.

Les Iraniens n'ont pas abandonné leurs programmes économiques et de développement malgré les sanctions occidentales, et le nouveau budget annuel de l'Iran est moins dépendant des recettes pétrolières, a-t-elle souligné.

Comme une contre-mesure pour faire face aux sanctions occidentales contre le secteur énergétique de l'Iran et la tendance à la baisse des prix du pétrole sur le marché, l'Iran a réussi à réduire sa dépendance des recettes pétrolières et seulement un tiers des revenus du gouvernement proviendra des ventes de pétrole dans le budget iranien pour l'année prochaine, a confirmé mardi le président iranien Hassan Rouhani.

Bien que 33% des revenus du gouvernement proviennent des ventes de pétrole, "nous avons également prévu des moyens pour compenser" le déficit possible lié à l'affaiblissement du marché du pétrole, a-t-il dit.

L'économie iranienne dépend fortement des exportations pétrolières. Outre les pertes causées par l'effondrement des prix du pétrole, les exportations de brut de l'Iran ont chuté de 60% à 1 million de barils par jour en raison de sanctions occidentales sur son secteur énergétique et financier.

"Les Iraniens ont à l'unanimité exigé un terme aux sanctions cruelles", a réitéré le président iranien.

Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux soupçonnent que le programme nucléaire controversé de l'Iran pourrait avoir des dimensions de qualité militaire, mais la République islamique a nié ces allégations.