La paix sur la péninsule coréenne requiert des actions réciproques (COMMENTAIRE)

Publié le 2015-01-11 à 19:33 | french.xinhuanet.com

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BEIJING, 11 janvier (Xinhua) -- Le refus catégorique de Washington de samedi à la proposition de Pyongyang de suspendre temporairement les essais nucléaires en échange d'un arrêt des exercices militaires conjoints américano-sud-coréens ne favorise pas la construction de la confiance et la réalisation de la paix sur la péninsule divisée.

En fait, l'offre, que les Etats-Unis considèrent comme une "menace implicite", est en quelque sorte un acte de bonne volonté publié par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) pour une solution pacifique à la crise qui perdue depuis dix ans sur la péninsule coréenne.

La proposition est le dernier des efforts déployés ces derniers mois par l'administration Kim Jong Un pour apaiser les tensions et établir un dialogue basé sur la confiance ou un climat détendu avec les États-Unis et la Corée du Sud.

Malheureusement, cette proposition n'a pas été accueillie à bras ouverts.

La porte-parole du Département d'Etat américain Jen Psaki a carrément rejeté la déclaration de la RPDC, déclarant qu'elle "établissait un lien inapproprié" entre les exercices de routine Etats-Unis-Corée du Sud et la possibilité de mener des essais nucléaires, qualifiant la proposition de "menace implicite".

Les États-Unis n'ont pas remarqué, ou ont choisi d'ignorer, le changement positif potentiel à l'atmosphère intense entourant la péninsule coréenne qui pourrait être apporté si la proposition était mise en œuvre.

La sécurité nationale est la "priorité des priorités" pour n'importe quel pays de la planète, et l'est encore plus pour une nation comme la RPDC qui est isolée et sanctionnée depuis des décennies.

Contrairement à ce qu'a dit Mme Psaki, la possibilité d'essais nucléaires de Pyongyang et les exercices militaires américano-sud-coréens ne sont pas des dossiers distincts.

D'un côté, les exercices militaires qui ont lieu depuis près de 40 ans, que l'Oncle Sam utilise comme épée de Damoclès, n'ont jusqu'ici pas permis de réinstaurer la paix et la réconciliation sur la péninsule.

D'autre part, les exercices militaires annuels à grande échelle en Corée du Sud et "sa proximité" encouragent les acrobaties politiques sur la péninsule, et constituent la cause principale - si ce n'est pas la cause fondamentale - de l'anxiété et la sensibilité de la RPDC.

Croyez-le ou non, la région et le monde en général ne bénéficiera en rien d'une RPDC acculée au mur et téméraire. L'arrogance aveugle et la négligence constante face aux branches d'olivier tendues par le pays pourraient s'avérer le coup de grâce pour la nation isolée.

Tout comme l'a exhorté la Chine à plusieurs reprises, un dialogue basé sur la confiance est la seule issue à l'impasse qui perdure depuis des décennies et pour la reprise des pourparlers à six sur la dénucléarisation de la péninsule, et cela a été approuvé par la communauté internationale.

Il est vivement souhaité que les Etats-Unis saisissent l'opportunité et répondent à la dernière offre par la positive. Après tout, la paix sur la péninsule et le rapprochement entre les ennemis de longue date nécessitent des actions réciproques. La balle est maintenant dans le camp de Washington.

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