L'UE devrait assumer davantage de responsabilités dans la lutte mondiale contre la pandémie, selon Merkel

French.xinhuanet.com|Publié le 2020-05-31 à 20:10
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BERLIN, 31 mai (Xinhua) -- L'Union européenne (UE) devrait endosser davantage de responsabilités mondiales dans la crise du coronavirus, a estimé la chancelière allemande Angela Merkel.

Dans un discours décrivant la politique de l'Allemagne lors de sa présidence tournante de l'UE à compter de juillet, Mme Merkel a déclaré que la pandémie avait présenté d'immenses défis et remis en question beaucoup de choses, y compris ses plans pour la présidence du Conseil de l'UE, a-t-elle déclaré.

Mercredi, Mme Merkel a indiqué au Konrad Adenauer Stiftung, un groupe de réflexion, que l'Europe devait "se rapprocher pendant la crise" et prouver être une force de solidarité, ce qui représente la seule façon de sortir plus fort de la pandémie.

Mme Merkel a déclaré que l'initiative franco-germanique de fonds de reprise pour l'Europe, qui s'élève à 500 milliards d'euros (545 milliards de dollars) et l'investissement européen dans un vaccin avaient pour but d'intensifier la solidarité au sein de l'Europe.

Soulignant que la pandémie mènerait à "une aggravation de nombreux troubles globaux" et présentait "un test de résistance pour la politique étrangère et sécuritaire européenne", Mme Merkel a indiqué que l'UE devrait servir de point de stabilité, assumer ses responsabilités mondiales et soutenir activement la coopération multilatérale réglementée.

Mme Merkel a déclaré que les relations avec la Chine seraient à l'ordre du jour de la présidence allemande, avec notamment des accords sur les investissements, le changement climatique, la santé mondiale et l'amélioration de la transparence de l'information pendant les pandémies.

"Tous les sujets liés aux relations entre l'UE et la Chine sont difficiles et ambitieux. Par ailleurs, la Chine n'est pas un partenaire ordinaire", a estimé Mme Merkel, notant que les différences entre la Chine et l'UE ne devraient pas entraver les échanges, le dialogue et la coopération.

Au sujet des Etats-Unis, Mme Merkel a rappelé qu'il s'agissait du partenaire le plus important de l'Europe, bien que la coopération soit actuellement plus difficile que l'Europe ne le souhaiterait, sur des questions comme le changement climatique, la politique commerciale et le rôle des organisations internationales lors de la pandémie.

"Toutefois, je suis convaincue que les relations et la coopération transatlantiques et l'alliance avec les Etats-Unis et l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord) constitueront un pilier central de notre politique étrangère et sécuritaire, et le restera".

"L'Europe fait politiquement partie de l'Occident", a déclaré Mme Merkel, ajoutant que si l'Europe souhaitait s'affirmer dans le monde, elle devrait davantage prendre son destin en main, tout en "agissant comme un partenaire fiable au sein de la communauté occidentale de valeurs et d'intérêts partagés".

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