PARIS, 22 janvier (Xinhua) -- Le syndicat CGT a annoncé mardi soir avoir mis à l'arrêt la plus puissante usine hydroélectrique de France pour protester contre la réforme des retraites.
La centrale du barrage de Grand'Maison, qui se trouve dans l'Isère (est), a une capacité totale de production de 1.800 mégawatts, correspondant à 9% de la puissance du parc hydraulique exploité par EDF en France.
Selon la CGT, cet arrêt a été décidé en assemblée générale par des salariés qui se sont installés en piquet de grève reconductible "pour une durée indéterminée." Cet arrêt fait suite à une précédente coupure d'électricité massive mardi au sud-est de Paris, près d'Orly et de Rungis.
La CGT Energie avait fait savoir dès lundi qu'elle mènerait "des actions innovantes partout en France" avec une intensification progressive des actions jusqu'au 24 janvier, date à laquelle le projet de loi de réforme des retraites sera présenté en conseil des ministres.
"La semaine dernière, 30.000 salariés de l'énergie étaient en grève. Nous encourageons à amplifier les mouvements de grève. Je soutiens pleinement des formes de mobilisation contestées par la direction", a déclaré mercredi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, sur RMC et BFMTV.
La veille, le Premier ministre Edouard Philippe, avait appelé à sanctionner ce type d'actions opérées par des grévistes. "Vouloir bloquer un certain nombre de sites, ne pas respecter la loi en s'introduisant dans telle ou telle enceinte privée, procéder à des coupures sauvages de courant, tout cela c'est méconnaître la démocratie, tout cela c'est méconnaître la loi et tout cela doit être sanctionné, car ça n'est pas acceptable", avait-il lancé.
