Emmanuel Macron et Angela Merkel réaffirment solennellement la réconciliation franco-allemande (SYNTHÈSE)

French.xinhuanet.com|Publié le 2018-11-11 à 02:28
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(Xinhua/Zheng Huansong)

PARIS, 10 novembre (Xinhua) -- Dans le cadre des commémorations du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, le président français et la chancelière allemande ont réaffirmé solennellement, samedi, la réconciliation entre leurs deux pays lors d'une cérémonie chargée de symboles sur les lieux où fut signé l'armistice le 11 novembre 1918, à Rethondes, dans la forêt de Compiègne (Oise, dans le nord de la France).

Pour la première fois depuis 1945, un président français et un chef du gouvernement allemand se sont retrouvés samedi à Rethondes, dans la forêt de Compiègne (Oise), haut lieu de l'histoire pour les deux pays où fut non seulement signé l'armistice de la Première Guerre mondiale mais aussi celui du 22 juin 1940.

Après un honneur aux drapeaux et les hymnes nationaux, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont côte à côte passé en revue des troupes de la brigade franco-allemande, unité militaire interarmes binationale créée en octobre 1989. Ils ont ensuite dévoilé solennellement une nouvelle plaque commémorative au pied de laquelle ils ont déposé avec émotion une gerbe commune.

"A l'occasion du centenaire de l'armistice du 11 novembre 1918, Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République Française, et Madame Angela Merkel, Chancelière de la République Fédérale d'Allemagne, ont réaffirmé ici la valeur de la réconciliation franco-allemande au service de l'Europe et de la paix", peut-on lire sur cette plaque.

Un texte dont le message est limpide et dont le ton tranche indéniablement avec l'inscription gravée sur la "Dalle sacrée" installée par le passé sur le mémorial: "Ici le 11 novembre 1918 succomba le criminel orgueil de l'empire allemand vaincu par les peuples libres qu'il prétendait asservir".

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont ensuite signé la dernière page du livre d'Or dans une reproduction du wagon où fut signé l'armistice par les émissaires allemands et le général des armées alliées Ferdinand Foch, mettant fin à un conflit qui fit 18 millions de morts.

Le wagon originel a également été utilisé par le chef du régime nazi Adolf Hitler pour faire signer aux Français l'armistice du 22 juin 1940 avant d'être emporté par les Allemands, utilisé à des fins de propagande puis détruit en avril 1945. Une réplique a été installée à Rethondes en 1962 dans un bâtiment musée.

A l'issue de la cérémonie, le président français et la chancelière allemande ont échangé quelques mots avec de jeunes Allemands et Français. Emmanuel Macron les a notamment appelés à reprendre le mot des combattants de 1918, "plus jamais ça", et à "ne pas céder aux passions tristes et aux tentations de la division."

Cette commémoration de l'armistice de 1918, chargée de symboles, s'inscrit comme un pas supplémentaire dans la continuité des différentes étapes de la réconciliation franco-allemande.

Une des images les plus fortes, inscrite dans la mémoire des deux peuples, est celle du chancelier allemand Helmut Kohl aux côtés du président français François Mitterrand, main dans la main, en 1984, à Verdun, théâtre d'une des batailles les plus sanglantes de la Première Guerre mondiale.

Après un dîner protocolaire, samedi soir, au Musée d'Orsay aux côtés de nombreux dignitaires, le président Macron et la chancelière Merkel se retrouveront dimanche pour la traditionnelle cérémonie du 11-Novembre sous l'Arc de Triomphe à Paris en présence d'une soixantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump.

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