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Nouveau partenariat de coopération gagnant-gagnant pour une communauté de destin de l’humanité

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2015-11-28 à 19:53

Nouveau partenariat de coopération gagnant-gagnant pour une communauté de destin de l’humanité

– Discours au débat général de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations Unies

(28 septembre 2015)

Monsieur le président,

Chers collègues,

Il y a 70 ans, nos prédécesseurs ont remporté la victoire de la Guerre mondiale antifasciste au prix d’énormes sacrifices, tournant ainsi une page sombre de l’histoire humaine. C’était une victoire durement acquise.

Il y a 70 ans, nos prédécesseurs, faisant preuve d’une grande clairvoyance, ont créé les Nations Unies, l’organisation internationale la plus universelle, la plus représentative et dotée de la plus haute autorité, pour tracer de nouvelles perspectives de la société humaine et inaugurer une nouvelle ère de coopération. C’était une initiative sans précédent.

Il y a 70 ans, nos prédécesseurs, faisant appel à la sagesse collective, ont élaboré la Charte des Nations Unies pour poser la pierre angulaire de l’ordre international moderne et établir les principes fondamentaux régissant les relations internationales contemporaines. C’était un accomplissement des plus significatifs.

Monsieur le président,

Chers collègues,

Le 3 septembre, ensemble avec les autres peuples du monde, le peuple chinois a commémoré solennellement le 70e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste. En tant que principal théâtre de combats oriental, la Chine a fait des sacrifices nationaux avec plus de 35 millions de morts et blessés et combattu les forces principales du militarisme japonais. Elle a non seulement réalisé par là le salut national, mais également soutenu énergiquement les forces de résistance sur les fronts européen et Pacifique, apportant ainsi une contribution historique à la victoire mondiale sur le fascisme.

L’histoire est un miroir. Tirer les leçons de l’histoire permet d’éviter les erreurs du passé. Devant elle, nous devons garder le sentiment de révérence et une conscience intègre. Le passé ne peut être modifié, mais l’avenir est à créer. Se souvenir du passé, ce n’est pas pour prolonger la haine, mais pour en retenir ensemble les enseignements. Faire connaître le passé à nos enfants, ce n’est pas pour s’y accrocher, mais pour créer l’avenir et faire briller la flamme de la paix de génération en génération.

Monsieur le président,

Chers collègues,

L’ONU, qui a 70 ans d’existence derrière elle, a été témoin des efforts déployés par les différents pays pour préserver la paix, assurer leur développement et rechercher la coopération. Sur un nouveau point de départ historique, elle doit bien réfléchir sur une meilleure réponse à apporter aux questions majeures de la paix et du développement dans le monde au 21e siècle.

La configuration mondiale est dans un processus historique de changement rapide. La lumière de la paix, du développement et du progrès est assez forte pour transpercer l’ombre de la guerre, de la pauvreté et du sous-développement. L’évolution vers un monde multipolaire et le redressement des pays émergents et des pays en développement s’affirment d’ores et déjà comme un courant historique irréversible. La globalisation économique et l’informatisation de la société, ayant libéré et développé considérablement les forces productives sociales, apportent à la fois des opportunités de développement sans précédent et de nouveaux défis et menaces qui appellent une réponse sérieuse.

« Sous le grand règne de la vertu, l’empire était la chose publique. » La paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, ces valeurs communes à toute l’humanité sont aussi les nobles objectifs des Nations Unies, qui sont loin d’être atteints et appellent de nous des efforts incessants. Dans le monde d’aujourd’hui, les différents pays, interdépendants les uns des autres, partagent heurs et malheurs. Nous devons donc poursuivre et faire rayonner les buts et principes de la Charte des Nations Unies, établir un nouveau modèle de relations internationales axé sur la coopération et le gagnant-gagnant et forger une communauté de destin pour l’humanité. Pour ce faire, nous avons à travailler dans les domaines suivants :

– Nous devons développer un partenariat sur la base du traitement d’égal à égal, de la concertation et de la compréhension mutuelle. La Charte des Nations Unies a codifié le principe de l’égalité souveraine. L’avenir du monde est à maîtriser ensemble par tous les pays de la planète. Tous les pays du monde sont égaux. Un pays grand, fort ou riche ne doit pas malmener un pays petit, faible ou pauvre. Le principe de la souveraineté non seulement se traduit par l’inviolabilité de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque pays et la non-ingérence dans les affaires d’autrui, mais aussi consiste à préserver le droit de chaque pays de choisir librement son système social et sa voie de développement et à respecter ses efforts pour promouvoir le développement socio-économique et améliorer les conditions de vie de son peuple.

Nous devons nous attacher au multilatéralisme au lieu de pratiquer l’unilatéralisme. Nous devons préconiser le nouveau concept du « gagnant-gagnant » et du « résultat bénéfique pour tous » et rejeter la mentalité archaïque selon laquelle « il faut qu’il y ait un gagnant et un perdant » et « le gagnant prend tout ». La concertation est une importante forme de la démocratie et doit être une méthode majeure de la gouvernance internationale contemporaine. Il convient de préconiser le règlement des différends et des divergences par le dialogue et la concertation. Nous devons construire un partenariat global aux niveaux international et régional et tracer un nouveau chemin pour l’organisation des relations interétatiques, celui de développer le dialogue et le partenariat plutôt que la confrontation et l’alliance. Les grands pays sont appelés à éviter l’affrontement et la confrontation entre eux, à se respecter et à coopérer pour le gagnant-gagnant. Ils ont à traiter les petits pays sur un pied d’égalité, à adopter une juste conception de la justice et des bénéfices et à défendre à la fois la justice et les bénéfices en privilégiant la justice.

– Nous devons créer une architecture de sécurité marquée par l’équité, la justice, l’engagement commun et le partage. Dans une ère de globalisation économique, les différents pays sont étroitement liés et interdépendants en matière de sécurité. Aucun pays ne peut s’assurer à lui seul une sécurité absolue, et aucun pays ne peut récolter la stabilité dans l’agitation d’autrui. La politique qui veut que celui qui est le plus fort s’impose relève de la loi de la jungle, et elle n’est pas la règle régissant la coexistence des Etats. Le bellicisme est une pratique hégémonique qui revient à soulever une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds.

Nous devons rejeter toute forme de mentalité de la guerre froide et adopter un nouveau concept de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable. Nous devons faire valoir pleinement le rôle central des Nations Unies et du Conseil de Sécurité dans la prévention de la guerre et le maintien de la paix et privilégier à la fois le règlement pacifique des différends et l’action coercitive pour transformer l’hostilité en amitié. Nous devons promouvoir la coopération internationale dans les domaines économique et social, apporter une solution globale aux menaces de sécurité traditionnelles et non traditionnelles, et prévenir la guerre.

– Nous devons rechercher un développement ouvert, innovant, inclusif et bénéfique à tous. La crise économique et financière internationale qui a éclaté en 2008 nous enseigne que la recherche du profit à court terme conduira inévitablement à une nouvelle crise, et qu’un marché sans morale ne saura permettre le développement et la prospérité du monde. La disparité croissante entre les riches et les pauvres ne peut pas continuer et va à l’encontre de l’équité et de la justice. Il faut bien utiliser « la main invisible » et « la main visible » pour que le rôle du marché et celui du gouvernement se complètent et se renforcent mutuellement, de sorte à offrir un cadre réglementé susceptible d’assurer l’efficacité et l’équité.

Un véritable développement de qualité doit être un développement partagé et durable. Pour réaliser cet objectif, il faut promouvoir la solidarité et le bénéfice réciproque dans l’esprit d’ouverture. Dans le monde d’aujourd’hui, 800 millions de personnes vivent encore dans l’extrême pauvreté, près de 6 millions d’enfants de moins de cinq ans décèdent chaque année et près de 60 millions d’enfants ne sont pas scolarisés. Le Sommet de l’ONU sur le développement durable qui vient de se clôturer a adopté l’agenda de développement post-2015. C’est à nous qu’il incombe de traduire les engagements en actes concrets pour créer ensemble un avenir radieux, où chacun vit à l’abri du besoin, dans l’épanouissement et dans la dignité.

– Nous devons promouvoir les échanges et l’enrichissement mutuel entre civilisations dans le respect de la différence. La diversité culturelle crée un monde multicolore. De la diversité naissent les échanges, les échanges conduisent à l’intégration, et l’intégration promeut le progrès.

La coexistence des civilisations repose sur le respect de la diversité. Seuls le respect mutuel, l’inspiration mutuelle et la coexistence harmonieuse contribuent à un monde dynamique et prospère. Chaque nation a donné naissance à une civilisation de par sa sagesse et ses contributions. Il n’y a pas de civilisation supérieure ou inférieure ni de civilisation bonne ou mauvaise. Nous avons à promouvoir le dialogue et les échanges, et non l’exclusion ni le remplacement de l’une par l’autre, car l’histoire de l’humanité est faite des échanges, de l’inspiration mutuelle et de l’intégration entre les civilisations. Nous avons vocation à promouvoir un développement créatif de la civilisation humaine dans l’esprit de respect, d’égalité, d’ouverture et d’enrichissement mutuel.

– Nous devons construire un écosystème respectueux de la nature et favorable au développement vert. L’homme peut profiter de la nature et la transformer. Mais après tout, l’homme fait partie de la nature. Il doit la préserver et non se mettre au-dessus d’elle. Nous avons à aplanir les contradictions nées de la civilisation industrielle et vivre en harmonie avec la nature, afin de réaliser le développement durable de la planète et le plein épanouissement de l’homme.

L’édification de la civilisation écologique est liée à l’avenir de l’humanité. La communauté internationale doit travailler la main dans la main pour construire une civilisation écologique mondiale, inculquer aux gens les idées relatives au respect et à la protection de la nature, ainsi que vivre en conformité avec elle, et poursuivre fermement la voie du développement vert, bas carbone, circulaire et durable. Pour ce faire, la Chine ne se dérobera pas à ses responsabilités et continuera à y apporter sa contribution. Dans le même temps, nous exhortons les pays développés à assumer leurs responsabilités historiques, à honorer leurs engagements en matière de réduction d’émissions polluantes et à accompagner les pays en développement dans leurs efforts d’atténuation et d’adaptation face au changement climatique.

Monsieur le président,

Chers collègues,

Les 1,3 milliard de Chinois travaillent énergiquement pour réaliser le rêve chinois du grand renouveau de la nation. Le rêve du peuple chinois est étroitement lié avec ceux des autres peuples du monde. La réalisation du rêve chinois ne peut se passer d’un environnement international pacifique, ni d’un ordre international stable, ni de la compréhension, du soutien et de l’assistance des autres peuples. Elle apportera certainement plus d’opportunités aux autres pays et contribuera davantage à la paix et au développement dans le monde.

La Chine œuvrera toujours à construire la paix mondiale. Elle poursuivra inébranlablement la voie du développement pacifique et ne recherchera jamais l’hégémonie, ni l’expansion, ni des sphères d’influence, quels que soient les aléas internationaux et quel que soit son niveau de développement.

La Chine œuvrera toujours à contribuer au développement planétaire. Elle poursuivra fermement la voie du développement partagé et la stratégie d’ouverture gagnant-gagnant et mutuellement bénéfique. Elle entend partager ses expériences et opportunités avec tous les pays du monde et se réjouit de les voir prendre le train express du développement chinois afin de réaliser le développement commun.

La Chine œuvrera toujours à préserver l’ordre international. Elle poursuivra constamment la voie du développement coopératif. Premier pays à avoir apposé sa signature sur la Charte des Nations Unies, elle continuera à préserver l’ordre et le système internationaux axés sur les buts et principes de la Charte. Elle se rangera comme toujours du côté des autres pays en développement et soutiendra fermement l’augmentation de la représentativité et du droit à la parole des pays en développement et surtout des pays africains au sein du système de la gouvernance mondiale. La voix de la Chine aux Nations Unies appartient toujours aux pays en développement.

A cette occasion, je déclare que la Chine décide de créer un fonds Chine-ONU pour la paix et le développement, d’un montant d’un milliard USD pour une durée de 10 ans, dans le but de soutenir les actions onusiennes, de promouvoir la coopération multilatérale et d’apporter une nouvelle contribution à la paix et au développement dans le monde. Je déclare que la Chine rejoindra le nouveau système de préparation des capacités de maintien de la paix, et décide, à cette fin, de mettre en place en premier des unités de police constituées permanentes pour le maintien de la paix et de créer une force en attente de maintien de la paix de 8 000 personnes. Et j’annonce que la Chine décide aussi de fournir, dans les cinq ans à venir, une assistance militaire sans contrepartie de 100 millions USD à l’Union africaine pour soutenir la mise en place d’une force africaine permanente et d’une force de réaction rapide aux crises.

Monsieur le président,

Chers collègues,

L’ONU est sur le point d’entrer dans une nouvelle décennie. Que nous travaillions la main dans la main pour bâtir un nouveau partenariat de coopération gagnant-gagnant et construire une communauté de destin de l’humanité. Que l’idée de transformer les glaives en hoyaux en vue d’un monde sans guerre s’enracine profondément dans tous les esprits et que les valeurs du développement, de la prospérité, de l’équité et de la justice soient traduites partout en actes.

Je vous remercie. 

 
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Nouveau partenariat de coopération gagnant-gagnant pour une communauté de destin de l’humanité

– Discours au débat général de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations Unies

(28 septembre 2015)

Monsieur le président,

Chers collègues,

Il y a 70 ans, nos prédécesseurs ont remporté la victoire de la Guerre mondiale antifasciste au prix d’énormes sacrifices, tournant ainsi une page sombre de l’histoire humaine. C’était une victoire durement acquise.

Il y a 70 ans, nos prédécesseurs, faisant preuve d’une grande clairvoyance, ont créé les Nations Unies, l’organisation internationale la plus universelle, la plus représentative et dotée de la plus haute autorité, pour tracer de nouvelles perspectives de la société humaine et inaugurer une nouvelle ère de coopération. C’était une initiative sans précédent.

Il y a 70 ans, nos prédécesseurs, faisant appel à la sagesse collective, ont élaboré la Charte des Nations Unies pour poser la pierre angulaire de l’ordre international moderne et établir les principes fondamentaux régissant les relations internationales contemporaines. C’était un accomplissement des plus significatifs.

Monsieur le président,

Chers collègues,

Le 3 septembre, ensemble avec les autres peuples du monde, le peuple chinois a commémoré solennellement le 70e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste. En tant que principal théâtre de combats oriental, la Chine a fait des sacrifices nationaux avec plus de 35 millions de morts et blessés et combattu les forces principales du militarisme japonais. Elle a non seulement réalisé par là le salut national, mais également soutenu énergiquement les forces de résistance sur les fronts européen et Pacifique, apportant ainsi une contribution historique à la victoire mondiale sur le fascisme.

L’histoire est un miroir. Tirer les leçons de l’histoire permet d’éviter les erreurs du passé. Devant elle, nous devons garder le sentiment de révérence et une conscience intègre. Le passé ne peut être modifié, mais l’avenir est à créer. Se souvenir du passé, ce n’est pas pour prolonger la haine, mais pour en retenir ensemble les enseignements. Faire connaître le passé à nos enfants, ce n’est pas pour s’y accrocher, mais pour créer l’avenir et faire briller la flamme de la paix de génération en génération.

Monsieur le président,

Chers collègues,

L’ONU, qui a 70 ans d’existence derrière elle, a été témoin des efforts déployés par les différents pays pour préserver la paix, assurer leur développement et rechercher la coopération. Sur un nouveau point de départ historique, elle doit bien réfléchir sur une meilleure réponse à apporter aux questions majeures de la paix et du développement dans le monde au 21e siècle.

La configuration mondiale est dans un processus historique de changement rapide. La lumière de la paix, du développement et du progrès est assez forte pour transpercer l’ombre de la guerre, de la pauvreté et du sous-développement. L’évolution vers un monde multipolaire et le redressement des pays émergents et des pays en développement s’affirment d’ores et déjà comme un courant historique irréversible. La globalisation économique et l’informatisation de la société, ayant libéré et développé considérablement les forces productives sociales, apportent à la fois des opportunités de développement sans précédent et de nouveaux défis et menaces qui appellent une réponse sérieuse.

« Sous le grand règne de la vertu, l’empire était la chose publique. » La paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, ces valeurs communes à toute l’humanité sont aussi les nobles objectifs des Nations Unies, qui sont loin d’être atteints et appellent de nous des efforts incessants. Dans le monde d’aujourd’hui, les différents pays, interdépendants les uns des autres, partagent heurs et malheurs. Nous devons donc poursuivre et faire rayonner les buts et principes de la Charte des Nations Unies, établir un nouveau modèle de relations internationales axé sur la coopération et le gagnant-gagnant et forger une communauté de destin pour l’humanité. Pour ce faire, nous avons à travailler dans les domaines suivants :

– Nous devons développer un partenariat sur la base du traitement d’égal à égal, de la concertation et de la compréhension mutuelle. La Charte des Nations Unies a codifié le principe de l’égalité souveraine. L’avenir du monde est à maîtriser ensemble par tous les pays de la planète. Tous les pays du monde sont égaux. Un pays grand, fort ou riche ne doit pas malmener un pays petit, faible ou pauvre. Le principe de la souveraineté non seulement se traduit par l’inviolabilité de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque pays et la non-ingérence dans les affaires d’autrui, mais aussi consiste à préserver le droit de chaque pays de choisir librement son système social et sa voie de développement et à respecter ses efforts pour promouvoir le développement socio-économique et améliorer les conditions de vie de son peuple.

Nous devons nous attacher au multilatéralisme au lieu de pratiquer l’unilatéralisme. Nous devons préconiser le nouveau concept du « gagnant-gagnant » et du « résultat bénéfique pour tous » et rejeter la mentalité archaïque selon laquelle « il faut qu’il y ait un gagnant et un perdant » et « le gagnant prend tout ». La concertation est une importante forme de la démocratie et doit être une méthode majeure de la gouvernance internationale contemporaine. Il convient de préconiser le règlement des différends et des divergences par le dialogue et la concertation. Nous devons construire un partenariat global aux niveaux international et régional et tracer un nouveau chemin pour l’organisation des relations interétatiques, celui de développer le dialogue et le partenariat plutôt que la confrontation et l’alliance. Les grands pays sont appelés à éviter l’affrontement et la confrontation entre eux, à se respecter et à coopérer pour le gagnant-gagnant. Ils ont à traiter les petits pays sur un pied d’égalité, à adopter une juste conception de la justice et des bénéfices et à défendre à la fois la justice et les bénéfices en privilégiant la justice.

– Nous devons créer une architecture de sécurité marquée par l’équité, la justice, l’engagement commun et le partage. Dans une ère de globalisation économique, les différents pays sont étroitement liés et interdépendants en matière de sécurité. Aucun pays ne peut s’assurer à lui seul une sécurité absolue, et aucun pays ne peut récolter la stabilité dans l’agitation d’autrui. La politique qui veut que celui qui est le plus fort s’impose relève de la loi de la jungle, et elle n’est pas la règle régissant la coexistence des Etats. Le bellicisme est une pratique hégémonique qui revient à soulever une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds.

Nous devons rejeter toute forme de mentalité de la guerre froide et adopter un nouveau concept de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable. Nous devons faire valoir pleinement le rôle central des Nations Unies et du Conseil de Sécurité dans la prévention de la guerre et le maintien de la paix et privilégier à la fois le règlement pacifique des différends et l’action coercitive pour transformer l’hostilité en amitié. Nous devons promouvoir la coopération internationale dans les domaines économique et social, apporter une solution globale aux menaces de sécurité traditionnelles et non traditionnelles, et prévenir la guerre.

– Nous devons rechercher un développement ouvert, innovant, inclusif et bénéfique à tous. La crise économique et financière internationale qui a éclaté en 2008 nous enseigne que la recherche du profit à court terme conduira inévitablement à une nouvelle crise, et qu’un marché sans morale ne saura permettre le développement et la prospérité du monde. La disparité croissante entre les riches et les pauvres ne peut pas continuer et va à l’encontre de l’équité et de la justice. Il faut bien utiliser « la main invisible » et « la main visible » pour que le rôle du marché et celui du gouvernement se complètent et se renforcent mutuellement, de sorte à offrir un cadre réglementé susceptible d’assurer l’efficacité et l’équité.

Un véritable développement de qualité doit être un développement partagé et durable. Pour réaliser cet objectif, il faut promouvoir la solidarité et le bénéfice réciproque dans l’esprit d’ouverture. Dans le monde d’aujourd’hui, 800 millions de personnes vivent encore dans l’extrême pauvreté, près de 6 millions d’enfants de moins de cinq ans décèdent chaque année et près de 60 millions d’enfants ne sont pas scolarisés. Le Sommet de l’ONU sur le développement durable qui vient de se clôturer a adopté l’agenda de développement post-2015. C’est à nous qu’il incombe de traduire les engagements en actes concrets pour créer ensemble un avenir radieux, où chacun vit à l’abri du besoin, dans l’épanouissement et dans la dignité.

– Nous devons promouvoir les échanges et l’enrichissement mutuel entre civilisations dans le respect de la différence. La diversité culturelle crée un monde multicolore. De la diversité naissent les échanges, les échanges conduisent à l’intégration, et l’intégration promeut le progrès.

La coexistence des civilisations repose sur le respect de la diversité. Seuls le respect mutuel, l’inspiration mutuelle et la coexistence harmonieuse contribuent à un monde dynamique et prospère. Chaque nation a donné naissance à une civilisation de par sa sagesse et ses contributions. Il n’y a pas de civilisation supérieure ou inférieure ni de civilisation bonne ou mauvaise. Nous avons à promouvoir le dialogue et les échanges, et non l’exclusion ni le remplacement de l’une par l’autre, car l’histoire de l’humanité est faite des échanges, de l’inspiration mutuelle et de l’intégration entre les civilisations. Nous avons vocation à promouvoir un développement créatif de la civilisation humaine dans l’esprit de respect, d’égalité, d’ouverture et d’enrichissement mutuel.

– Nous devons construire un écosystème respectueux de la nature et favorable au développement vert. L’homme peut profiter de la nature et la transformer. Mais après tout, l’homme fait partie de la nature. Il doit la préserver et non se mettre au-dessus d’elle. Nous avons à aplanir les contradictions nées de la civilisation industrielle et vivre en harmonie avec la nature, afin de réaliser le développement durable de la planète et le plein épanouissement de l’homme.

L’édification de la civilisation écologique est liée à l’avenir de l’humanité. La communauté internationale doit travailler la main dans la main pour construire une civilisation écologique mondiale, inculquer aux gens les idées relatives au respect et à la protection de la nature, ainsi que vivre en conformité avec elle, et poursuivre fermement la voie du développement vert, bas carbone, circulaire et durable. Pour ce faire, la Chine ne se dérobera pas à ses responsabilités et continuera à y apporter sa contribution. Dans le même temps, nous exhortons les pays développés à assumer leurs responsabilités historiques, à honorer leurs engagements en matière de réduction d’émissions polluantes et à accompagner les pays en développement dans leurs efforts d’atténuation et d’adaptation face au changement climatique.

Monsieur le président,

Chers collègues,

Les 1,3 milliard de Chinois travaillent énergiquement pour réaliser le rêve chinois du grand renouveau de la nation. Le rêve du peuple chinois est étroitement lié avec ceux des autres peuples du monde. La réalisation du rêve chinois ne peut se passer d’un environnement international pacifique, ni d’un ordre international stable, ni de la compréhension, du soutien et de l’assistance des autres peuples. Elle apportera certainement plus d’opportunités aux autres pays et contribuera davantage à la paix et au développement dans le monde.

La Chine œuvrera toujours à construire la paix mondiale. Elle poursuivra inébranlablement la voie du développement pacifique et ne recherchera jamais l’hégémonie, ni l’expansion, ni des sphères d’influence, quels que soient les aléas internationaux et quel que soit son niveau de développement.

La Chine œuvrera toujours à contribuer au développement planétaire. Elle poursuivra fermement la voie du développement partagé et la stratégie d’ouverture gagnant-gagnant et mutuellement bénéfique. Elle entend partager ses expériences et opportunités avec tous les pays du monde et se réjouit de les voir prendre le train express du développement chinois afin de réaliser le développement commun.

La Chine œuvrera toujours à préserver l’ordre international. Elle poursuivra constamment la voie du développement coopératif. Premier pays à avoir apposé sa signature sur la Charte des Nations Unies, elle continuera à préserver l’ordre et le système internationaux axés sur les buts et principes de la Charte. Elle se rangera comme toujours du côté des autres pays en développement et soutiendra fermement l’augmentation de la représentativité et du droit à la parole des pays en développement et surtout des pays africains au sein du système de la gouvernance mondiale. La voix de la Chine aux Nations Unies appartient toujours aux pays en développement.

A cette occasion, je déclare que la Chine décide de créer un fonds Chine-ONU pour la paix et le développement, d’un montant d’un milliard USD pour une durée de 10 ans, dans le but de soutenir les actions onusiennes, de promouvoir la coopération multilatérale et d’apporter une nouvelle contribution à la paix et au développement dans le monde. Je déclare que la Chine rejoindra le nouveau système de préparation des capacités de maintien de la paix, et décide, à cette fin, de mettre en place en premier des unités de police constituées permanentes pour le maintien de la paix et de créer une force en attente de maintien de la paix de 8 000 personnes. Et j’annonce que la Chine décide aussi de fournir, dans les cinq ans à venir, une assistance militaire sans contrepartie de 100 millions USD à l’Union africaine pour soutenir la mise en place d’une force africaine permanente et d’une force de réaction rapide aux crises.

Monsieur le président,

Chers collègues,

L’ONU est sur le point d’entrer dans une nouvelle décennie. Que nous travaillions la main dans la main pour bâtir un nouveau partenariat de coopération gagnant-gagnant et construire une communauté de destin de l’humanité. Que l’idée de transformer les glaives en hoyaux en vue d’un monde sans guerre s’enracine profondément dans tous les esprits et que les valeurs du développement, de la prospérité, de l’équité et de la justice soient traduites partout en actes.

Je vous remercie. 

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