BEIJING, 8 décembre (Xinhua) -- La présence du président chinois Xi Jinping au sommet sur le changement climatique de Paris et sa tournée africaine ont démontré une nouvelle fois l'engagement de la Chine dans la lutte contre le réchauffement climatique et sa contribution à la promotion du développement de l'Afrique.
Avec sa "détermination absolue" et ses actes concrets, la Chine se pose aujourd'hui comme une grande puissance responsable sur la scène mondiale, qui fait face aux défis planétaires avec d'autres pays et qui promeut le développement commun du monde entier.
UN ACTEUR CONSTRUCTIF DU DOSSIER CLIMATIQUE
Lors de la cérémonie inaugurale de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP21) la semaine dernière à Paris, M. Xi a réitéré l'engagement de son pays à réduire de 60% à 65% ses émissions de dioxyde de carbone par unité de PIB d'ici 2030 par rapport à ses niveaux de 2005. Il compte aussi porter à 20% la part des énergies non-fossiles dans son mix énergétique et atteindre un pic d'émissions de CO2 autour de 2030.
"Ceci requiert d'intenses efforts, mais nous sommes confiants et déterminés à honorer nos engagements", a-t-il dit.
Bien qu'elle soit et demeurera encore longtemps un pays en développement, la Chine est activement engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique, se classant en pointe dans les domaines de la conservation de l'énergie et de l'utilisation des énergies nouvelles et renouvelables.
S'appuyant sur des innovations technologiques et institutionnelles, elle va adopter de nouvelles mesures qui vont contribuer à améliorer son profil industriel, développer une architecture verte et des transports bas carbone ou encore créer en 2017 un marché national d'échanges d'émissions de carbone, a rappelé le président chinois.
"En tant que plus grand pays en développement du monde, la Chine, avec ses actions contre le changement climatique, fait figure de référence dans le monde", estime Zhang Haibin, professeur à l'Université de Pékin.
Outre ce qu'elle fait dans ce domaine chez elle, la Chine a également pris une part active à la coopération internationale de lutte contre ce fléau, fournissant une aide à d'autres pays en développement.
Elle a aussi signé une série d'accords bilatéraux avec de grands émetteurs de CO2 tels que les Etats-Unis, la France, l'Inde, le Brésil et l'Union européenne (UE).
Lors de la visite d'Etat de M. Xi aux Etats-Unis en septembre dernier, les dirigeants chinois et américains ont réaffirmé leur engagement sur ce dossier climatique, dans la foulée de leurs annonces de novembre 2014, montrant clairement que les deux plus grandes économies de la planète entendent oeuvrer ensemble pour résoudre cette question.
Dans une déclaration commune diffusée début novembre lors de la visite en Chine du président français François Hollande, les deux pays ont milité pour que soit conclu à la COP21 un accord contraignant qui soit assorti d'une clause de révision tous les cinq ans des engagements pris par les Etats. L'ambition des négociateurs à Paris est de limiter à 2°C maximum la hausse moyenne des températures d'ici 2050.
Ces dernières années, la Chine a rempli avec sérieux ses engagements en matière de coopération dans le domaine climatique avec les pays en développement.
En septembre dernier, Beijing a ainsi annoncé la création d'un fonds de coopération Sud-Sud doté de 20 milliards de yuans (3,1 milliards de dollars) destiné à venir en aide aux pays en développement affectés par le réchauffement climatique.
Le ministre péruvien de l'Environnement, Manuel Pulgar-Vidal, a ainsi estimé que la Chine, en tant qu'économie émergente, venait d'offrir un engagement concret dans cette lutte, ajoutant que cette décision positive et généreuse allait profiter à tous ceux qui en ont bien besoin.
A Paris, M. Xi s'est également engagé à lancer l'an prochain dix projets de coopération destinés à construire des zones industrielles bas carbone, ainsi que cent projets d'adaptation aux changements climatiques dans d'autres pays en développement et un millier d'opportunités de formation au réchauffement climatique.
"Tout ceci montre la position cohérente de la Chine en matière de soutien aux pays en développement", estime le Pr He Jiankun, un spécialiste du climat à l'Université Tsinghua de Beijing.