KUALA LUMPUR, 7 août (Xinhua) -- Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a clairement exprimé jeudi la position chinoise sur le dossier concernant la mer de Chine méridionale, rejetant les revendications des Philippines, du Japon et des Etats-Unis.
S'exprimant lors du Forum régional de l'ASEAN (Association des nations d'Asie du Sud-Est), M. Wang a déclaré que la Chine se devait de dire la vérité et d'exprimer sa position, alors que le dossier a été évoqué par quelques pays durant le Forum ainsi que plus tôt lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Asie de l'Est.
"Tout d'abord, la situation générale en mer de Chine méridionale est stable, et la possibilité d'un conflit important est tout bonnement inexistante", a-t-il indiqué. "Néanmoins, la Chine est contre toutes paroles et actions non-constructives qui exagèrent les différends et créent des tensions. Elles ne respectent pas du tout les réalités".
La Chine, tout comme d'autres pays, s'inquiète de la liberté de navigation en mer de Chine méridionale, la plupart des marchandises chinoises étant transportées par voie maritime, a fait savoir le ministre chinois, indiquant que la liberté de navigation en mer de Chine méridionale est aussi très importante pour la Chine.
"La Chine a toujours soutenu le fait que les parties puissent jouir de la liberté de navigation et de survol en mer de Chine méridionale en accord avec le droit international. La Chine est désireuse de travailler avec d'autre parties pour maintenir la liberté de navigation et de survol en mer de Chine méridionale", a précisé M. Wang.
Concernant les différends quant aux îles Nansha, M. Wang a indiqué que "c'est un vieux problème".
Les îles en mer de Chine méridionale font partie du territoire chinois, la Chine ayant été le premier pays à les découvrir et les nommer, a-t-il souligné.
Le ministre chinois a fait remarquer que cette année marque le 70e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale, et que la Chine a récupéré il y a 70 ans les îles Nansha et Xisha, qui avaient été occupées illégalement par le Japon.
La Déclaration du Caire et la Proclamation de Potsdam, dans lesquelles l'ordre international d'après-guerre est fondé, ont demandé au Japon de rendre les territoires qu'il avait volés à la Chine, a souligné M. Wang.
"Les navires que la Chine a utilisés pour reprendre les îles ont été offerts par les Etats-Unis, notre allié", a-t-il indiqué, ajoutant que "ces faits ont sans aucun doute été enregistrés dans vos archives respectives".
"Jusque dans les années 1970, certains pays ont commencé à envahir et à occuper des îles et récifs suite à des rapports révélant la présence de réserves pétrolières en mer de Chine méridionale, enfreignant les droits et intérêts légaux de la Chine. Selon les lois internationales, la Chine a le doit de défendre sa propre souveraineté, ses droits et ses intérêts, et de s'assurer que les actes illégaux enfreignant les droits et intérêts légaux de la Chine ne se reproduisent pas", a-t-il rappelé.
M. Wang a déclaré que les Philippines n'ont pas été sincères lorsqu'elles ont évoqué l'affaire en mer de Chine méridionale.
Selon le ministre chinois, Manille prétend que l'île Huangyan et d'autres îles et récifs alentours en mer de Chine méridionale appartiennent aux Philippines; pourtant, le traité de Paris (1898), le traité de Washington (1990) et la Convention entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni (1930) indiquent clairement que la limite ouest du territoire philippin est à 118 degrés de longitude est, alors que les îles Huangyan et Nansha ne sont clairement pas situées au sein du territoire philippin, se trouvant bien à l'ouest des 118 degrés de longitude est.
Après leur indépendance, les lois domestiques et les traités concernés des Philippines ont tous réaffirmé les effets légaux des trois traités mentionnés ci-dessus, et ont une fois de plus défini de façon limpide que la limite ouest du territoire philippin est à 118 degrés de longitude est, a précisé M. Wang.