BEIJING, 16 mai (Xinhua) -- Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a rejeté l'idée selon laquelle les propositions chinoises telles que le concept de Sécurité asiatique et la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) visaient à pousser les Etats-Unis hors d'Asie.
"Nous sommes depuis toujours convaincus que l'Asie doit être ouverte et inclusive", a déclaré M. Wang. "Les Etats-Unis sont un pays important dans la région Asie-Pacifique, et nous saluons leur rôle positif et constructif dans les affaires de l'Asie-Pacifique".
M. Wang a fait ces remarques en réponse à la question d'un journaliste concernant l'idée que les dernières propositions de la Chine, telles que la BAII, visaient à défier la position et le rôle des Etats-Unis en Asie-Pacifique et à pousser le pays hors d'Asie, à la suite de discussions avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, actuellement en visite en Chine.
La proposition de la Chine d'établir la BAII, qui se spécialisera dans les infrastructures en Asie, a reçu un large soutien. Un total de 57 pays ont soumis leurs demandes d'être membres fondateurs de la BAII.
Parmi eux, 23 sont en dehors de l'Asie", a indiqué M. Wang. Cela illustre les efforts déployés par la Chine pour transformer en actions concrètes sa conviction que l'Asie doit être une région ouverte et inclusive.
M. Kerry a déclaré que son pays se félicitait de la BAII et encourageait la banque à consacrer un pourcentage important de ses investissements aux énergies propres et renouvelables, ainsi qu'aux projets pour un environnement durable. Il a abordé cette question lors de ses discussions avec le ministre chinois.
La Chine et les Etats-Unis connaissent ces derniers temps des interactions et une coopération croissantes, accompagnées de fréquentes visites de haut niveau par les responsables des deux pays.
Selon le secrétaire d'Etat, les deux pays travaillent actuellement à préparer trois réunions importantes, à savoir le 7e cycle du Dialogue économique et stratégique Chine-Etats-Unis en juin, le sommet entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Barack Obama en septembre et la Conférence de Paris sur le changement climatique en décembre.
Malgré certaines divergences entre les deux pays, MM. Wang et Kerry sont tous deux persuadés qu'ils peuvent trouver un terrain d'entente et réduire ces divergences au travers de négociations.
"Il est normal d'avoir des divergences, tant que nous pouvons éviter les malentendus et surtout les erreurs de calcul", a-t-il déclaré.