La Chine maintiendra une politique budgétaire de relance et une politique monétaire prudente

BEIJING, 5 mars (Xinhua) -- La Chine continuera d'appliquer une politique budgétaire de relance et une politique monétaire prudente en 2015, en accordant plus de flexibilité politique pour soutenir la croissance économique, selon un rapport d'activité du gouvernement présenté jeudi par le Premier ministre Li Keqiang lors de la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois).

Quant aux politiques macroéconomiques, le gouvernement "accordera plus d'attention aux micro-régulations, aux régulations anticipées et aura recours davantage à la régulation ciblée", indique le rapport.

Soulignant que la politique budgétaire de relance servira à soutenir l'élan de la croissance économique et à augmenter les rendements économiques, le pays augmentera son taux de déficit budgétaire à 2,3% de son PIB pour 2015, contre 2,1% en 2014.

Le déficit budgétaire global pourrait atteindre cette année 1.620 milliards de yuans (263 milliards de dollars), soit une augmentation de 270 milliards de yuans par rapport à l'année passée. Cela signifie que le déficit des finances centrales s'élèverait à 1.120 milliards de yuans et le déficit des finances locales atteindrait 500 milliards de yuans.

La Chine a besoin de bien concilier la gestion des dettes et la croissance régulière, innover et améliorer son mécanisme de financement grâce à l'émission d'emprunts pour le compte des instances locales, selon le rapport.

La politique monétaire prudente sera "équilibrée entre le resserrement et l'assouplissement", indique le rapport.

Selon les prévisions, la masse monétaire M2 pourrait augmenter d'environ 12%, inférieur à 13% en 2014, mais il a ajouté que "ce taux pourrait être légèrement supérieur en fonction des besoins du développement économique."

Le gouvernement adoptera une approche flexible dans l'usage des outils de la politique monétaire que sont les opérations de marché ouvertes, le taux d'intérêt, le taux de réserve obligatoire et le renouvellement de crédit, dans le but de maintenir un accroissement régulier du volume du crédit bancaire et du financement social, selon le rapport.