BEIJING, 27 février (Xinhua) -- Alors que la Chine s'élève en tant qu'acteur important de l'économie mondiale, les Etats-Unis tentent manifestement d'exploiter leurs liens commerciaux grandissants avec le géant asiatique en tant que monnaie d'échange.
Les investisseurs chinois ont été examinés à la loupe aux Etats-Unis pour la deuxième année consécutive en 2013, avec bon nombre d'investissements de haut niveau rencontrant des problèmes de "sécurité nationale" sur le marché "le plus ouvert et le plus libre du monde" selon Washington, a révélé un récent rapport.
Pendant des années, cet examen tristement célèbre effectué par un panel dirigé par le Trésor américain, ou par le Comité pour l'investissement étranger aux Etats-Unis (CFIUS) sur les implications des investissements étrangers sur la sécurité nationale, ont été le problème majeur pour les compagnies chinoises visant le marché américain.
La poursuite de ces examens discriminatoires contre les investissements chinois pourrait aussi faire échouer les négociations qui durent depuis sept ans entre Beijing et Washington sur un traité d'investissement bilatéral, ce qui serait au final préjudiciable pour les deux parties.
Il est compréhensible que l'afflux d'investissements chinois dans la plus grande économie mondiale lors des dernières années puisse provoquer des spéculations et même un malaise de la part de certains pays receveurs.
Et justement, un gouvernement souverain est dans son droit de refuser un investissement étranger s'il se sent inquiet pour la sécurité nationale, mais un tel mécanisme ne devrait pas être exploité ou abusé pour en faire du protectionnisme caché, ou bien être utilisé en tant qu'arme politique contre un autre pays.
Dans une action qui semble apparemment suivre l'exemple des Etats-Unis, leur allié asiatique, les Philippines, ont annoncé l'annulation de la participation d'une entreprise chinoise dans la construction d'un réseau électrique à travers le pays, arguant aussi une raison de "sécurité nationale".
Ceci n'est pas une violation flagrante de l'éthique commerciale, mais fait aussi preuve de manque de perspicacité de Manille.
Les Etats-Unis, seule superpuissance et plus grande économie mondiale, se sont longtemps représentés en tant que victime de complots et de conspirations venant des pays étrangers.
Et pourtant, en réalité, c'est l'Oncle Sam lui-même qui représente le plus grande et la plus omniprésente menace pour les autres pays, comme l'on a pu le constater lors du scandale Edward Snowden, entre autres.
En tant que commerçant et investisseur clé dans l'économie mondiale, la Chine partage activement ses opportunités de développement avec le reste du monde et contribue au développement de beaucoup d'autres pays. Les sociétés chinoises fonctionnant à l'étranger ont été dûment invitées à respecter les règles et régulations de leurs pays hôtes.
Derrière la situation délicate à laquelle sont confrontés les investisseurs chinois aux Etats-Unis se trouvent les hauts et les bas des relations sino-américaines. Dans un monde de plus en plus interdépendant, les deux plus grandes économies, malgré leurs différences idéologiques, devraient devenir amies plutôt qu'ennemies, et partenaires plutôt que rivales.