|
|
BEIJING, 21 janvier (Xinhua) -- Avec l'ouverture de la réunion annuelle du Forum économique mondial (FEM) ayant pour thème "le nouveau contexte mondial", qui se déroule du 21 au 24 janvier à Davos, les relations commerciales entre la Chine et l'Europe, deux importantes économies du monde, seront placées au coeur de discussions. La relation entre la Chine et l'UE est devenue l'une des plus importantes relations bilatérales du monde. Le renforcement de la coopération sino-européenne, dans les domaines tels que le commerce et les investissements, constitue un pôle de soutien pour relancer l'économie mondiale. Etant donné la lente reprise de l'économie mondiale, et l'absence de nouveaux points de croissance à l'heure actuelle, d'immenses espoirs sont placés dans la performance de l'économie chinoise. L'année 2015 se montre particulièrement cruciale pour la Chine, qui est en train d'approfondir ses réformes. L'approfondissement des réformes chinoises et une série d'initiatives, telles qu'"une Ceinture et une Route" et la création de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures et du Fonds de la Route de la Soie, offrent de nouvelles opportunités au monde extérieur. La Chine et l'Union européenne, deux économies très importantes du monde, pourraient en tirer profit. Les échanges commerciaux en croissance entre la Chine et l'Europe constituent une base solide pour soutenir les économies des deux partis. Depuis huit ans, l'UE est le premier partenaire commercial de la Chine, et la Chine est le deuxième partenaire commercial de l'UE. Les deux parties se sont fixées comme objectif d'augmenter le volume du commerce bilatéral à 100 milliards de dollars d'ici 2020. Dans les cinq ans à venir, la Chine importera des marchandises pour une valeur de 10 000 milliards de dollars et le montant de ses investissements à l'étranger excèdera 500 milliards de dollars, sans parler du nombre des visites des touristes chinois à l'étranger qui approchera les 500 millions. Ces chiffres sont bien la preuve des immenses possibilités économiques que renferme cette stratégie. Parmi les projets initiés par la Chine pour stimuler l'économie mondiale, la stratégie "une Ceinture et une Route" (la Ceinture économique de la route de la Soie et la Route de la Soie maritime du 21e siècle, proposées par le président chinois Xi Jinping) joue un rôle central, et permettra aux pays concernés de tirer parti de leurs avantages respectifs et de bénéficier de nouvelles opportunités de développement. D'après des statistiques, en 2013, le commerce extérieur entre la Chine et les pays concernés par la stratégie "une Ceinture et une Route" dépassait 1 000 milliards de dollars, soit un quart du montant des échanges commerciaux chinois. La ligne ferroviaire traversant le continent eurasiatique constitue l'axe majeur de la nouvelle Route de la Soie. Plus de 50 pays situés le long de l'ancienne Route de la Soie ont exprimé la volonté d'y participer, cherchant à promouvoir le développement commun entre la Chine, l'Europe et l'Asie. En outre, la croissance des investissements témoigne également du soutien de la Chine aux efforts de l'Europe visant à traiter la crise de la dette et contribuera à l'atteinte d'un équilibre commercial. En 2013, le volume des investissements directs de l'UE en Chine a atteint 6,52 milliards de dollars, soit une hausse de 21,9% par rapport à l'année précédente. Le volume des investissements chinois en UE a pour sa part atteint 3,62 milliards de dollars, soit une hausse de 6,2% par rapport à l'année précédente. Le Premier ministre chinois Li Keqiang a indiqué le 16 décembre 2014 que la Chine créerait un fonds d'investissement de 3 milliards de dollars pour faciliter le versement de fonds aux pays d'Europe centrale et orientale (PECO). Cet engagement intervient deux ans après l'établissement par la Chine d'une ligne de crédit spéciale d'un montant de 10 milliards de dollars destiné à soutenir des projets de coopération avec les PECO. En tant qu'initiatrice et conceptrice du projet "une Ceinture et une Route", la Chine a décidé de débloquer 40 milliards de dollars pour créer le Fonds de la Route de la Soie, qui pourrait bénéficier aux pays européens qui ont besoin des investissements. L'UE est aussi une destination importante pour de plus en plus d'entreprises chinoises. La Chine et l'UE développent un nouveau modèle de coopération en mettant l'accent sur les domaines clés tels que l'automobile, l'urbanisation et l'énergie. Plusieurs géants chinois ont renforcé ces dernières années leur présence en France. Le constructeur automobile chinois Dongfeng Motor Group et le français PSA Peugeot Citroën ont signé un accord en vertu duquel Dongfeng s'engage à investir 800 millions d'euros (1,1 milliard de dollars) pour acquérir 14% de PSA. En outre, les investisseurs chinois ont acquis des parts dans l'aéroport de Toulouse, une manoeuvre considérée comme "extrêmement positive" par le patron d'Airbus Fabrice Brégier. De plus, la Chine adoptait une "attitude ouverte" vis-à-vis du développement du marché offshore du RMB (monnaie chinoise), ce qui facilite les investissements et le commerce sino-européens. Au cours des deux dernières années, l'adoption mondiale du RMB par les institutions financières a augmenté de 35%. Depuis 2012, l'utilisation mondiale du RMB a pratiquement triplé et le nombre d'institutions financières qui l'utilisent a augmenté de 35%, indique la société de transactions financières Swift, dont le siège se situe près de Bruxelles. Enfin, la zone de libre-échange de Shanghai, lancée fin septembre 2013, pourrait être une nouvelle plate-forme pour la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'UE. L'entrée des investisseurs étrangers, dont beaucoup d'entreprises européennes, dans la ZLE de Shanghai devrait déclencher l'arrivée progressive de capitaux étrangers dans le secteur lucratif du e-commerce chinois. |
|
 |
Retour en haut de la page |
