Une commission sénatoriale américaine approuve un projet de loi sur les sanctions contre la Turquie

French.xinhuanet.com|Publié le 2019-12-12 à 14:03
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WASHINGTON, 11 décembre (Xinhua) -- La commission des Affaires étrangères du Sénat américain a approuvé mercredi un projet de loi visant à imposer des sanctions contre la Turquie en raison de ses opérations militaires en Syrie et de son achat du système de défense aérien russe S-400.

Par un vote de 18 voix contre 4, la commission a approuvé le projet de loi visant à promouvoir la sécurité nationale américaine et à empêcher la résurgence de EI, l'envoyant ainsi devant le Sénat pour approbation.

"Ce projet de loi montre clairement à la #Turquie que son comportement vis-à-vis de la #Syrie est inacceptable et que son achat du système S-400 est indéfendable", a tweeté le sénateur et membre de la commission Robert Menendez.

Les législateurs des deux partis américains ont fait des efforts pour pousser l'administration Trump à sanctionner Ankara pour son accord d'achat du système de missiles S-400 avec la Russie. Dans une lettre au début du mois, le sénateur républicain Lindsey Graham et le sénateur démocrate Chris Van Hollen ont exhorté le secrétaire d'Etat Mike Pompeo à prendre des sanctions contre la Turquie conformément au droit américain.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a déclaré mercredi que la Turquie riposterait si les Etats-Unis venaient à prendre des sanctions la visant.

"Les membres du Congrès américain doivent comprendre qu'ils n'arriveront à rien par la contrainte", a-t-il déclaré dans une interview télévisée sur la chaîne A Haber.

Interrogé sur l'éventuelle réaction turque, M. Cavusoglu a indiqué qu'Ankara évaluerait toutes les mesures en cas de scénario du pire, y compris une fin de la présence alliée sur la base aérienne d'Incirlik (sud) et sur celle de Kürecik (est) qui abrite un système de radar de l'OTAN.

Le système de missiles S-400 représente un contentieux majeur dans les relations américano-turques après que la Turquie a signé un accord de 2,5 milliards de dollars avec la Russie pour acheter des batteries de missiles S-400 en 2017, et en a reçu les premières livraisons en juillet dernier.

En représailles, les Etats-Unis ont chassé la Turquie du programme de construction du chasseur F-35, dont elle était à la fois un sous-traitant et un acquéreur futur, craignant que la Turquie ne fournisse des données sensibles sur cet appareil à la Russie.

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