Nucléaire iranien: un accord global représente une victoire de la diplomatie, sa mise en oeuvre effective est cruciale (COMMENTAIRE)

Publié le 2015-07-14 à 19:27 | french.xinhuanet.com

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par Wang Haiqing

BEIJING, 14 juillet (Xinhua) -- Ceux qui attendaient anxieusement ces vingt derniers mois un accord final sur le programme nucléaire iranien pouvaient pousser un soupir de soulagement mardi. Les parties prenantes ont en effet confirmé avoir enfin conclu, au terme de négociations marathon, un accord qui représente une grande victoire de la diplomatie.

Ce texte, qui encadrera strictement le programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions économiques frappant Téhéran, donne chair à l'accord-cadre conclu début avril à Lausanne entre l'Iran et le groupe P5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne).

Fruit d'une volonté politique ferme et d'efforts persistants de la part de toutes les parties impliquées, il redonne le moral à tous ceux qui croient en la solution diplomatique.

Le texte trace également la voie pour résoudre une question clé au Moyen-Orient et contribue considérablement au système international de non-prolifération nucléaire.

Comme on le sait déjà, le chemin aboutissant à la signature de cet accord historiquement important n'a pas été de tout repos et une percée n'a pu être réalisée que lorsque les parties ont accepté de prendre en considération les préoccupations des autres au lieu de poursuivre leurs propres intérêts d'une manière obstinée.

Lors des négociations au Palais Cobourg, les délégués chinois ont à maintes reprises appelé toutes les parties à faire preuve d'une volonté politique plus grande afin d'obtenir un ensemble de solutions qui prenne en considération les préoccupations de chacun.

En tant que membre du P5+1, la Chine a activement participé à ce processus de négociation prolongé et éprouvant et y a fait des contributions en présentant des propositions constructives à des moments critiques.

Après douze années de frustration, cet accord historique d'une grande portée mérite d'être célébré. Cela dit, il n'y a pas de place pour la complaisance, car sa mise en oeuvre n'aura rien d'aisé.

Ainsi, puisque les négociations qui viennent de s'achever ont dépassé une précédente date butoir fixée au 7 juillet, le Congrès américain aura 60 jours, et non plus 30, pour évaluer le texte en raison des vacances parlementaires en août.

Ce délai d'évaluation étiré va compliquer la tâche de l'administration Obama qui va avoir plus de mal à vendre cet accord à un Congrès sceptique, dont les membres républicains jugent que Washington a trop cédé dans ces négociations.

Sans le feu vert du Congrès, les Etats-Unis ne pourront lever les sanctions contre l'Iran permettant de mettre en oeuvre de l'accord de Vienne.

Il serait bon de rappeler aux membres du Congrès américain qu'en ne faisant pas obstacle à la mise en oeuvre de l'accord, ils contribueraient à donner une image positive des Etats-Unis comme un partenaire digne de confiance dans les affaires internationales. En revanche, tout recul sur cet accord pourrait générer de plus grands problèmes à l'avenir.

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