Les crimes terroristes ne peuvent être attribués aux musulmans et à leur religion (COMMENTAIRE)

Publié le 2015-06-28 à 21:14 | french.xinhuanet.com

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Une semaine d'actualités en images (du 22 au 28 juin 2015)

John Nash

BEIJING, 28 juin (Xinhua) -- Alors que les trois attaques terroristes survenues en Tunisie, au Koweït et en France soulignent le grand danger auquel le monde est confronté, les préjugés de certains médias occidentaux contre les musulmans sont également dangereux parce qu'ils ne peuvent qu'encourager haine et polarisation.

Vendredi, le monde a été choqué par les trois attaques terroristes sanglantes survenues dans différents lieux du monde, tuant et blessant des dizaines de personnes innocentes, suite à l'appel aux violences lancé par l'Etat islamique (EI).

Parallèlement, une certaine tendance à diffamer l'Islam est très présente dans les médias occidentaux.

Ce que les terroristes ont fait est répugnant. C'est indéniable. Et, coordonnés ou pas, ces attentats survenus sur trois continents le même jour ont évidemment souligné les énormes défis posés par le terrorisme.

Mais cela ne devrait donner aucune légitimité à étiqueter les membres d'une religion précise comme terroristes ou à accuser ladite religion de défendre une idéologie qui prône la violence et l'intolérance.

Les musulmans pas plus que leur religion ne devraient être critiqués pour les actes commis par des individus fanatiques ou un petit groupe réclamant l'application stricte de la loi islamique. Ce sont des criminels, et non leur religion, qui sont responsables des crimes terroristes.

Dans son rapport 2014 sur le terrorisme dans l'Union européenne (UE), Europol, l'office européen de police criminelle intergouvernemental, a relevé que la plus grande proportion des attaques terroristes survenues dans l'UE en 2013 était le fait de groupes séparatistes et non de la religion.

L'un des plus graves attentats terroristes jamais survenus en Europe a eu lieu en 2011 quand Anders Breivik, un anti-musulman, anti-immigré et suprémaciste blanc, a abattu 77 personnes en Norvège.

Non seulement l'idée d'étiqueter une religion précise comme doctrine pour terroristes est pénalisante et sans fondement, mais elle risque de distendre les relations entre différentes civilisations. Les accusations de l'Occident contre les musulmans exacerberont les différences culturelles.

Au cours de cette soi-disant "lutte contre le terrorisme", les pays occidentaux ont démontré leur intolérance et un certain esprit hégémonique dans le traitement des dossiers sensibles liés au monde islamique. Un manque de respect et d'esprit de coopération a éloigné les Etats-Unis et ses alliés européens des pays du Moyen-Orient.

Pour les musulmans qui vivent dans l'ombre des raids aériens menés par les avions de combat occidentaux, il est difficile d'être convaincu que les bombardements américains soient faits au nom de la justice.

Si l'on veut éradiquer le terrorisme pour de bon, le seul moyen est de maintenir la paix et la stabilité dans les régions dévastées par la guerre, puisque le terrorisme prospère souvent dans les zones instables et dans la pauvreté.

En réalité, le succès de l'EI est largement attribuable à la situation instable en Syrie et en Irak. Et diffuser à tort et à travers préjugés et malentendus est tout simplement néfaste au rétablissement de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient.

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