BEIJING, 11 mars (Xinhuanet) -- Joseph E. Stiglitz, lauréat du prix Nobel d'économie, a déclaré dans son article "Le Siècle chinois" que 2014 serait la dernière année où les Etats-Unis pourraient prétendre être la plus grande puissance économique au monde et que 2015 serait le début du "siècle chinois".

Est-il venu le "siècle chinois"?

Est-ce que l'année 2015 est le début du "siècle chinois"? Dans quelles conditions peut-on considérer que le monde est entré dans le "siècle chinois"? Les journalistes  de l'Agence de presse Xinhua ont interviewé quelques experts étrangers sur ce sujet.

Yakov Berger, chercheur à l'Institut des Etudes extrême-orientales de l'Académie russe des Sciences a déclaré que l'année 2015 pourrait être considéré comme le début du "siècle chinois", et en comparaison avec les Etats-Unis, les avantages de la Chine augmenteraient graduellement.

Hugh White, professeur du Centre des Etudes de Stratégie et de Défense à l'Université Nationale d'Australie, Bob Carr, ancien ministre australien des Affaires étrangères, et Laurie Pearcey, directeur de l'Institut Confucius et du Département du Développement et de la Stratégie de la Chine à l'Université de Nouvelle-Galles du Sud, ont estimé que le "siècle chinois" dans le domaine de l'économie ne signifiait pas celui dans le domaine de la politique. Le monde dans le futur serait multipolaire. Ni la Chine ni les Etats-Unis ne seraient le seul leader.

Akio Takahara, professeur de l'Université de Tokyo, a aussi estimé que la formulation du "siècle chinois" n'est pas exacte. Tôt ou tard, le PIB de la Chine dépasserait celui des Etats-Unis. Mais, la nomination du 21e siècle le "siècle chinois" n'est ni exacte ni nécessaire seulement en s'appuyant sur cette raison. Après avoir obtenu les résultats fructueux, l'économie chinoise a besoin le plus du calme et de la raison.

Quels sont les défis pour réaliser le "siècle chinois"?

Cheng Yung-nien, professeur de l'Université nationale de Singapour a estimé que la Chine faisait face à une géopolitique plus complexe. "L'environnement international n'est pas très favorable pour nous, l'émergence de grandes puissances font peur des petits États", a-t-il déclaré.

M. Hugh White a également dit que le principal défi de la Chine dans les prochaines années même des décennies serait comment faire face aux influences politiques et stratégiques découlées par sa force économique. D'autres pays, dont les États-Unis et ses voisins asiatiques, devraient reconnaître et accepter le poids croissant de la Chine sur la scène internationale, mais la Chine devrait également s'assurer qu'elle tenait dûment compte des préoccupations des autres.

Les difficultés que la Chine rencontrera dans l'avenir seront complexes, impliquant les aspects culturels, sociaux..., pas simplement des problèmes économiques ou politiques, par exemple, l'arrivée à l'avance du vieillissement de la population et la baisse du taux de natalité, etc., a indiqué M. Akio Takahara.

Ce qu'il faut faire pour créer le "siècle chinois"

M. Cheng Yung-nien a estimé que l'émergence d'un pays est véritablement la montée du système interne, et l'émergence extérieur est juste l'extension de l'intérieur. La première chose à faire est donc la construction du système interne.

M. Akio Takahara a souligné que la stratégie des "Quatre objectifs globaux" proposée par les dirigeants chinois est très important. On peut noter qu'il y a des relations internes entre ces quatre aspects. S'il n'y a pas de "la promotion globale de l'Etat de droit et le renforcement strict", il est impossible de réaliser "l'approfondissement global de la réforme", et il ne peut véritablement réaliser "la construction globale d'une société modérément prospère".