L'Oncle Sam : leader anti-terrorisme ou générateur d'actes terroristes? (COMMENTAIRE)

Publié le 2015-02-17 à 16:34 | french.xinhuanet.com

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BEIJING, 17 février (Xinhua) -- Sur la scène internationale, les Etats-Unis ont assumé le rôle de leader dans la lutte anti-terrorisme depuis les attentats du 11 septembre 2001. Cependant, sous son apparence polie, l'Oncle Sam semble posséder une identité secrète en tant que générateur d'actes terroristes.

Dans une démonstration de sa force et de ses qualités de dirigeant, la Maison Blanche va organiser jeudi une conférence internationale sur la lutte contre l'extrémisme violent, rassemblant des officiels de gouvernements de plus de 60 pays.

Le sommet a pour objectif de "mettre l'accent sur les efforts nationaux et internationaux en vue d'empêcher les extrémistes violents et leurs partisans de radicaliser, de recruter, ou d'inspirer des personnes ou des groupes aux Etats-Unis et à l'étranger pour commettre des actes de violence".

Cela semble juste et approprié au vu de la hausse des menaces terroriste et extrémiste dans le monde et suite aux attaques meurtrières survenues ces derniers mois dans les pays occidentaux, mais il manque la clé pour réaliser l'objectif d'un tel sommet.

Washington a accordé peu d'attention à l'exploration des causes du terrorisme, qui devraient être considérées comme intéressantes alors que le dernier "méchant" de la liste noire, l'Etat islamique (EI), est issu non pas d'Iran ou de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), tous deux "ennemis" de Washington, mais d'Irak, pays "libéré" et "démocratisé" par les Etats-Unis eux-mêmes.

Il est aussi révoltant que les combattants de l'EI ont accumulé la plupart de leurs expériences en combat dans la guerre en Syrie, où l'Occident s'est grandement impliqué en soutenant les rebelles dans leurs efforts de renversement du président syrien Bachar al-Assad.

Cela serait une guerre de terreur sans fin si Washington échouait à trouver et éliminer les causes fondamentales du terrorisme et de l'extrémisme.

Qu'on l'admette ou non, l'Oncle Sam a effectivement joué un rôle de générateur d'actes terroristes quand les guerres en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie ont transformé la région en un champ de bataille brûlant, sans paix, sécurité, ou stabilité à l'horizon.

Les opérations militaires américaines pourraient être propres et rapides, mais le plan politique des Etats-Unis pour ces pays entraînés dans une guerre civile était délicat et s'est retourné contre eux alors que de dangereux marécages de troubles ont été créés, devenant un terrain propice à la naissance du terrorisme.

Il est temps que Washington saisisse l'opportunité de la conférence de jeudi pour discuter avec ses partenaires du monde entier et réévaluer ses anciennes stratégies et politiques anti-terrorisme, afin de réfléchir sur ses erreurs et améliorer sa capacité à faire face à de telles menaces.

Tout acte violent et extrémiste visant des civils devrait être condamné dans les termes les plus fermes et ses auteurs devraient être traduits en justice.

Alors que l'anti-terrorisme est devenue une responsabilité de la communauté internationale toute entière, une coopération internationale plus étroite, basée sur la Charte des Nations Unies et sur un standard unifié, est nécessaire pour assurer la paix et la sécurité aux niveaux régional et mondial.

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