Les perspectives des pays des BRICS demeurent prometteuses malgré les turbulences mondiales (ANALYSE)

Publié le 2015-02-05 à 20:29 | french.xinhuanet.com

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BEIJING, 5 février (Xinhua) -- Les difficultés économiques auxquelles certains pays en voie de développement sont confrontés ont frustré la confiance du monde extérieur dans l'avenir des pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Cependant, face à cette situation, il faut de la sagesse et de la clairvoyance pour croire que le bloc des marchés émergents demeure toujours un moteur essentiel permettant de faire avancer l'économie mondiale.

"LA NOUVELLE NORMALITE"

Le ralentissement économique que presque tous les pays des BRICS ont connu l'année dernière a malheureusement donné lieu à la rhétorique des "BRICS brisés", qui a encore gagné en popularité dans l'Occident, alors que le taux de croissance de l'économie chinoise a récemment été révélé à 7,4% en 2014, le niveau le plus bas en 24 ans.

Une autre source de préoccupation a été les revers majeurs subis par l'économie russe sous les sanctions occidentales, et un ralentissement économique, voire une stagnation enregistrée en Inde, au Brésil et en Afrique du Sud.

En fait, il est inutile de mettre l'accent sur le refroidissement des économies des pays des BRICS, car celui-ci n'était qu'une réflexion de la morosité du paysage économique mondial.

A l'heure actuelle, l'économie mondiale traverse toujours une période de profonds ajustements, suite aux retombées de la crise financière qui a éclaté en 2008.

Au fur et à mesure que les réformes structurelles s'approfondissent, l'économie chinoise embrasse la "nouvelle normalité", caractérisée par une croissance moyennement élevée, mais de meilleure qualité. Des efforts similaires sont déployés dans d'autres économies des pays des BRICS, tels que la Russie et l'Afrique du Sud.

Le président russe Vladimir Poutine s'est dit confiant que les difficultés économiques pourront être surmontées, alors que les restrictions externes ont incité son pays à mener à bien des changements structurels en vue d'injecter de la vitalité à l'économie nationale.

Le gouvernement russe a révélé le mois dernier avoir constaté certains "signes visibles" de stabilisation dans l'économie nationale, suite à un mois de violentes turbulences.

Quant à l'Inde, la Banque mondiale a prévu que son économie devrait croître de 6,4% cette année et même plus rapidement en 2016, et constituer un "point saillant" dans les perspectives économiques mondiales à moyen terme.

LA COOPERATION AVANCEE

Créé en 2001 par Jim O'Neil, économiste chez Goldman Sachs, l'acronyme BRICS est composé de l'initiale des noms de cinq pays, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, un bloc qui regroupe les pays en développement les plus importants et les plus peuplés du monde.

Ces dernières années, le bloc des marchés émergents ne cesse d'évoluer, passant d'un simple assemblage de puissances économiques à une communauté aux destin et intérêts communs.

William Gumede, un expert sud-africain des BRICS, a souligné l'énorme potentiel de la coopération commerciale au sein des BRICS, qui pourrait aider les membres à sortir de leurs bourbiers économiques respectifs.

Selon les statistiques, le volume des échanges commerciaux au sein des nations des BRICS a totalisé 350 milliards de dollars en 2013, soit 2,5 fois celui enregistré il y a six ans. Actuellement, la Chine est le plus grand partenaire commercial du Brésil, de la Russie et de l'Afrique du Sud, et le deuxième partenaire de l'Inde.

Fin 2014, les investissements cumulés de la Chine dans les quatre autres pays ont dépassé les 55 milliards de dollars.

Dans le cadre de leur coopération, les pays des BRICS ont annoncé leurs projets de mettre en place une banque de développement et un fonds de réserve monétaire ("Contingent Reserve Arrangement", ou CRA) en juillet dernier, des démarches visant à aider les cinq pays et d'autres économies en développement à faire pleinement valoir leur potentiel de marché tout en minimisant les risques globaux.

VERS UN NOUVEL ORDRE

Les BRICS, dont les habitants comptent environ un tiers de la population du monde et la superficie terrestre plus d'un quart de celle de la planète, ont engendré en 2013 un PIB cumulé avoisinant un cinquième du total mondial.

Chaque membre du bloc constitue la plus puissante économie émergente dans la région où il se trouve, avec une volonté grandissante de participer aux affaires internationales.

Ainsi, les économies émergentes dans leur ensemble, qui représentent la moitié de la production économique mondiale, sont devenues une force motrice essentielle dans un monde marqué par la multi-polarisation économique.

La réunion trilatérale régulière, qui vient de s'achever entre les ministres des Affaires étrangères de l'Inde, de Chine et de Russie, a envoyé au monde un message clair que les trois pays des BRICS sont déterminés à conjuguer leurs efforts pour promouvoir la coordination et la coopération au sein des économies émergentes.

Affirmant que les économies des BRICS constituent les principaux moteurs permettant à l'économie mondiale de se remettre de la crise, les ministres ont appelé à une meilleure gouvernance économique mondiale de manière à amplifier la voix et accroître la représentation des pays en développement.

Les pays des BRICS cherchent à apporter un changement à l'ordre économique dominé par l'Occident, qui ne répond plus aux besoins de la reprise économique mondiale, a fait remarquer Georgy Toloraya, un expert russe spécialisé dans les BRICS.

D'après des analystes, la coopération des BRICS est devenue un modèle exemplaire de la coopération Sud-Sud, contribuant à promouvoir un ordre international plus ouvert et plus équitable, et à rééquilibrer l'économie mondiale.

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