La partialité de l'Occident envers les BRICS reflète une pensée à somme nulle (COMMENTAIRE)

Publié le 2015-02-04 à 17:01 | french.xinhuanet.com

Taille du Texte
T+ | T-

RSS

Partager


Une semaine d'actualités en images (du 26 janvier au 1er février 2015)

Arabie Saoudite : Décès du roi Abdallah, son demi-frère pour la succession

BEIJING, 4 février (Xinhua) -- Le thème des perspectives des pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a été vigoureusement repris ces derniers mois par certains médias occidentaux, qui ont dressé un tableau sombre de l'évolution des BRICS, voire pronostiqué une désintégration du bloc.

Ce jugement ne reflète rien d'autre qu'une pensée à somme nulle en Occident, qui a manifestement omis plusieurs facteurs clés.

Les médias occidentaux ont mis l'accent sur les difficultés économiques des pays des BRICS, sans toutefois faire la distinction entre le cycle de croissance et la mégatendance.

Au cours des six derniers mois, les prix des produits de base ont plongé, la Réserve fédérale américaine a mis fin à l'assouplissement quantitatif, et la demande extérieure est restée morose. Ces facteurs ont eu des impacts négatifs sur certains pays des BRICS.

Cependant, ces difficultés économiques ne doivent pas servir d'excuse aux médias occidentaux pour tourner le dos aux faits suivants:

La croissance économique dans les économies développées s'est élevée en moyenne à environ 4% entre 2007 et 2013, tandis que celle des pays des BRICS a atteint 37%.

En 2014, l'échelle économique des BRICS pouvait presque égaler celle de la plupart des pays industrialisés du G7, et la Chine a contribué à elle seule à 27,8% de l'économie mondiale.

En d'autres termes, les économies émergentes ont constitué une force motrice majeure pour la croissance économique mondiale à un moment où les pays occidentaux s'enfonçaient dans la récession.

L'actuel recul accusé chez les BRICS ne signifie pas une inversion de la tendance positive globale de leur croissance, car ces économies sont résilientes et ont suffisamment d'espace pour s'ajuster, compte tenu de la population du bloc qui compte plus de 40% du monde, de son territoire qui occupe plus de 26% de la Terre, et de son PIB qui représente plus de 20% de la totalité planétaire.

Les médias occidentaux ont également ignoré les réformes internes dans les pays des BRICS et la complexité de la situation économique mondiale.

Sur fond de turbulences économiques, les pays des BRICS procèdent à des réformes structurelles pour promouvoir la croissance et réduire la dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs, tout en cherchant à augmenter la demande intérieure, améliorer les infrastructures, renforcer la connectivité régionale, et promouvoir les échanges commerciaux et la coopération financière.

Ces efforts apporteront des bénéfices, non seulement pour les BRICS mais aussi pour les pays occidentaux.

Les critiques des médias occidentaux concernant le manque de solidarité des BRICS suite aux divergences en leur sein ne tiennent pas debout.

A l'ère de la mondialisation, au lieu de faire obstacle à la coopération, les différences peuvent devenir un avantage dans la coopération gagnant-gagnant, vu la complémentarité des économies. On a pu constater le fait que les BRICS et les pays occidentaux ont également mené une coopération mutuellement bénéfique.

Les interactions entre l'Occident et les pays émergents ne devraient en aucun cas être un jeu à somme nulle, et il n'est donc pas sensé de diaboliser le bloc.

Depuis la crise financière mondiale en 2008, les économies majeures, malgré leurs différences idéologiques, ont lancé des programmes de sauvetage et des politiques macroéconomiques coordonnées.

Dans cet ordre d'idée, ce n'est qu'en se ralliant qu'on peut surmonter les moments difficiles. Le monde aura un meilleur avenir si l'Occident abandonne sa pensée à somme nulle et poursuit une approche gagnant-gagnant avec les économies émergentes.

010020070770000000000000011107421339701611