NEW YORK (Nations Unies), 3 mars (Xinhua) -- Le processus de paix au Soudan du Sud reste extrêmement fragile malgré certains progrès enregistrés au cours des quatre années écoulées, a estimé mercredi David Shearer, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Soudan du Sud.
M. Shearer, qui quittera le mois prochain son poste de représentant spécial et celui de chef de la mission de paix de l'ONU au Soudan du Sud, a déclaré que le pays avait enregistré des progrès à la fois en termes de sécurité et de stabilité politique.
"A l'issue de mes quatre années au Soudan du Sud, je tire un certain réconfort à regarder en arrière et à constater tout le chemin parcouru par ce pays", a-t-il déclaré au Conseil de sécurité de l'ONU lors d'un briefing.
Nous avons un cessez-le-feu, un accord de paix, et un gouvernement de transition. De plus, une administration locale se met lentement en place. La majorité des personnes qui se sont rassemblées aux sites de prise en charge sont parties depuis ou bien elles vivent désormais dans les camps pour personnes déplacées intérieures issus de la transition, et cela grâce à l'amélioration de la sécurité, a-t-il fait remarquer.
Toutefois, le processus de paix reste extrêmement fragile, a-t-il souligné.
Un grand nombre de citoyens craignent que la volonté politique ne s'effrite. Ils redoutent de voir s'effondrer les progrès positifs réalisés jusqu'à présent, a-t-il dit. "C'est pour ces personnes que nous, la communauté internationale, devons rester unis et engagés à faire avancer le processus de paix. Nous ne pouvons pas simplement rester sur le côté en spectateurs. Regardons quatre ans en arrière. C'est à cela que ressemblerait un échec et ce n'est dans l'intérêt de personne de revenir à cela", a-t-il insisté.
