KINSHASA, 24 février (Xinhua) -- La République démocratique du Congo (RDC) exige désormais des diplomates accrédités qu'ils informent au préalable les autorités compétentes avant tout déplacement à travers les provinces du pays.
Cette décision, annoncée mardi par la ministre des Affaires étrangères Marie Tumba Nzenza après une réunion de sécurité conduite par le président Félix Tshisekedi à Kinshasa, fait suite à la mort lundi de l'ambassadeur italien Luca Attanasio dans l'est du pays.
Ce dernier a été mortellement blessé après que son convoi soit tombé dans une embuscade tendue par des inconnus armés sur le trajet Goma-Rutshuru dans la province du Nord-Kivu. Il s'y déplaçait dans le cadre d'une mission humanitaire avec une équipe du Programme alimentaire mondial (PAM).
Selon le communiqué publié par le bureau du président congolais après la réunion, "les ambassadeurs et autres chefs de mission diplomatique ne peuvent plus quitter Kinshasa pour l'intérieur du pays sans en informer le chef de la diplomatie congolaise et les services compétents".
Les autorités congolaises avaient souligné lundi que ni l'armée ni la police n'étaient au courant de la présence de l'ambassadeur italien dans la province et de son déplacement dans cette zone rouge en raison de la présence de groupes armés.
Dans un autre communiqué publié tard lundi, M. Tshisekedi avait condamné cette attaque de "terrorisme", coûtant "la vie à l'ambassadeur d'un pays ami de la RDC". Il avait ordonné aux services compétents de faire toute la lumière "sur ces crimes odieux dans les meilleurs délais et que leurs auteurs soient identifiés et traduits devant la justice".
Kinshasa accuse les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) d'être derrière cette attaque. Dans un communiqué publié mardi dans l'est du pays, ces derniers ont cependant rejeté toute responsabilité.
