KAMPALA, 14 février (Xinhua) -- Plus de 2 000 militaires et civils sont en train de ratisser les buissons dans la partie nord-est de l'Ouganda pour traquer les criquets pèlerins qui ont migré du Kenya voisin après y avoir causé des ravages.
Armés de pompes de pulvérisation, les militaires chassent les criquets dont les experts ont averti qu'ils sont susceptibles de causer des dommages en détruisant les cultures et les pâturages destinés aux animaux si aucune attention urgente ne leur est portée.
"Dans toute réponse aux criquets, il est essentiel que nous connaissions leur emplacement, que nous connaissions la taille du nuage, que nous connaissions le stade des criquets et qu'il soit fondamental que nous ayons la main-d'œuvre pour répondre aux invasions", a déclaré vendredi à Xinhua Antonio Querido, représentant de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) en Ouganda.
"Ce que nous avons vu, c'est qu'il y a de nouveaux nuages qui arrivent, cependant, il est encore tôt pour évaluer l'impact des invasions. Il faudra un certain temps pour évaluer les dégâts et organiser la réponse", a-t-il ajouté.
La banque centrale du pays, la Banque de l'Ouganda, a averti jeudi que la production agricole risque d'être limitée par l'invasion de criquets. La banque, dans sa politique monétaire pour le mois de février, a déclaré que l'invasion pourrait aussi peser sur l'activité économique.
Martin Owor, commissaire chargé des réfugiés et de la préparation aux catastrophes au Cabinet du Premier ministre, est toutefois optimiste quant au fait que bien que certains criquets se soient déplacés vers le nord du pays, les efforts en cours pour les contenir porteront leurs fruits.
Jeudi, dans son point quotidien, il a déclaré que plus de 3 millions de criquets avaient été tués par pulvérisation bien que les nuages soient encore gros.
