La mission Soglo-Jonathan appelle les acteurs guinéens à préserver la paix sociale

French.xinhuanet.com|Publié le 2019-12-14 à 11:03
Video PlayerClose

CONAKRY, 13 décembre (Xinhua) -- Une mission menée par les anciens présidents béninois Nicéphore Soglo et nigérian Goodluck Jonathan a appelé vendredi tous les acteurs politiques et sociaux guinéens à préserver un climat de paix sociale à l'approche des élections législatives prévues pour le 16 février prochain.

Cette mission compte aussi Medina Wesseh, secrétaire générale de l'Union du fleuve Mano, Christopher Fomunyoh, directeur régional pour l'Afrique centrale et occidentale à l'Institut démocratique national (NDI), Sébastien Brack, responsable du programme élections et démocratie à la Fondation Kofi Annan, Sophia Moestrup, directrice adjointe pour l'Afrique centrale et occidentale à la NDI, et Paul Komivi Sémeko Amegakpo, directeur résident du NDI en Guinée.

Durant cinq jours, la mission a rencontré le président guinéen Alpha Condé, son Premier ministre, le président de l'Assemblée nationale, les partis de la majorité présidentielle et de l'opposition, les acteurs de la société civile et des religieux afin de connaître les préoccupations des uns et des autres sur le climat politique qui prévaut dans le pays à trois mois des législatives.

Elle "a noté que tous les Guinéens rencontrés ont exprimé le fort désir d'avoir des élections législatives apaisées, inclusives et crédibles en 2020", a dit M. Soglo, chef de la délégation, avant de souligner qu'il existe plusieurs défis qui pourraient avoir des impacts sur la préparation des élections.

Ainsi, la mission a dit avoir constaté que la "méfiance est profonde parmi les dirigeants politiques guinéens, alimentée en grande partie par l'absence de dialogue soutenu et des engagements qui n'ont pas été satisfaits", risquant de porter atteinte à l'unité nationale.

Aussi a-t-elle invité le gouvernement guinéen à "clarifier davantage sa position" concernant les spéculations sur le cadre constitutionnel, tout en créant des plateformes de communication régulière entre les populations et les services de sécurité afin de prévenir de nouveaux affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.

Aux partis politiques, la mission a recommandé de prendre part au cadre de dialogue, de proposer des femmes aux postes de candidatures pour la députation et surtout de respecter le code de bonne conduite des partis politiques déjà signé par plus d'une trentaine de formations.

Pour sa part, M. Jonathan a rappelé que cette mission menée au nom du forum des anciens présidents africains, créé à l'époque par Nelson Mandela, impliquait aussi bien l'Union africaine et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) que d'autres structures sous-régionales concernées par la question démocratique sur le continent.

"Au sein de la CEDEAO, pour qu'il y ait la stabilité économique, il faut avoir la stabilité politique et la paix", a-t-il dit, assurant que partout où il aura des "problèmes dans la sous-région, la CEDEAO enverra des missions pour trouver des solutions".

Vous avez une question, une remarque, des suggestions ? Contactez notre équipe de rédaction par email à xinhuanet_french@news.cn
010020080780000000000000011199231386304591