ADDIS-ABEBA, 6 novembre (Xinhua) -- Les pays africains, qui accueillent plus du tiers des personnes déplacées de force dans le monde, doivent redoubler d'efforts de lutter contre le déplacement forcé et adopter le Pacte mondial sur les réfugiés et la migration, a déclaré mercredi l'Union africaine (UA).
"Plus d'un tiers des personnes déplacées de force dans le monde sont en Afrique, dont 6,3 millions de réfugiés et demandeurs d'asile et 14,5 millions de déplacés internes, l'Afrique n'a donc aucun autre choix que de redoubler d'efforts pour répondre à ces phénomènes", a souligné l'UA dans un communiqué.
Selon l'UA, l'adoption du pacte mondial met en avant la récente évolution internationale qui place les réfugiés, les demandeurs d'asile, les déplacés internes et la migration au centre du discours politique en Afrique et au-delà.
L'UA a formulé cet appel d'urgence au cours de sa réunion de haut niveau sur la migration, les réfugiés et les déplacés internes, qui se tient du 4 au 8 novembre au siège de la Commission de l'UA dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.
La réunion continentale de haut niveau, qui a pour thème "L'année des réfugiés, des migrants de retour et des déplacés internes : vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique", devrait être l'occasion d'examiner et de recommander plusieurs politiques et documents opérationnels essentiels dans le domaine de la migration, des réfugiés et des déplacés internes, a noté l'UA.
Khabele Matlosa, directeur du Département des affaires politiques de l'UA, a déclaré lors de cette réunion que l'UA, via son Agenda 2063 de développement continental sur 50 ans, "résonne bien avec le programme de développement durable à l'horizon 2030 pour apporter des solutions pérennes au déplacement forcé en Afrique et au-delà".
"Evidemment, les 7 aspirations de l'Agenda 2063 et les 17 objectifs de développement durable (ODD) ne seront peut-être pas entièrement réalisés si le continent africain ne répond pas aux défis posés par les crises humanitaires et le déplacement forcé", a fait observer M. Matlosa.
