Sommet de l'UA : le président burkinabè lance une initiative sur l'élimination des mutilations génitales féminines

French.xinhuanet.com|Publié le 2019-02-11 à 23:52
Video PlayerClose

ADDIS-ABEBA, 11 février (Xinhua) -- Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a lancé lundi, en marge du 32e sommet de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba, l'Initiative de l'UA sur l'élimination des mutilations génitales féminines.

"Par la présente déclaration, je lance officiellement l'Initiative de l'Union africaine sur l'élimination des mutilations génitales féminines", a déclaré M. Kaboré dans son discours prononcé lors d'un petit-déjeuner de travail sur la lutte contre cette pratique.

Il a indiqué que la mise en œuvre de l'initiative commencerait immédiatement, avec l'appui du Programme conjoint onusien UNFPA-UNICEF sur l'élimination des mutilations génitales féminines (MGF) et celui d'autres partenaires.

"En ma qualité de champion de l'Union africaine pour l'élimination de cette pratique, je m'engage à travailler en synergie avec mes collègues en vue de l'abandon total de cette pratique néfaste sur notre continent", a-t-il dit.

M. Kaboré a salué l'action de la Commission de l'UA, en particulier les efforts remarquables déployés par le département des Affaires sociales, pour assurer le leadership continental et favoriser le développement des partenariats dans le cadre de cette lutte contre les MGF.

"Les mutilations génitales féminines sont des violences faites aux femmes et aux filles, et une atteinte aux droits humains", a-t-il dénoncé, ajoutant que "cette violence détruit physiquement, mentalement, psychologiquement et économiquement les femmes et les filles de notre continent".

"La pratique est séculaire, elle est donc bien connue. Ses conséquences sont désastreuses, non seulement pour les femmes et les filles, mais pour toute la société", a-t-il martelé.

Au moins 200 millions de femmes et de jeunes filles ont déjà été victimes de mutilations génitales. "Si rien n'est fait pour accélérer son éradication, ce sont, d'ici 2030, plus de 50 millions de femmes et de jeunes filles de plus qui viendront rallonger la liste déjà trop longue des victimes", a poursuivi le président burkinabè.

Vous avez une question, une remarque, des suggestions ? Contactez notre équipe de rédaction par email à xinhuanet_french@news.cn
010020080780000000000000011100001378138611