(Xinhua/Mohamed Khidir)
KHARTOUM, 9 août (Xinhua) -- Le bloc est-africain de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a ouvert jeudi une session ministérielle extraordinaire à Khartoum, la capitale soudanaise, dans le but de consolider le processus de paix au Soudan du Sud.
Lors de l'ouverture de la 64e session extraordinaire du Conseil des ministres de l'IGAD, le ministre soudanais des Affaires étrangères, Al-Dirdiri Mohamed Ahmed, a déclaré que cette réunion visait à insuffler une énergie nouvelle aux négociations sur le Soudan du Sud, et à définir un calendrier pour l'application de l'accord de paix signé entre les parties en conflit le 5 août à Khartoum.
Hirut Zemene, ministre éthiopienne des Affaires étrangères, a indiqué que la signature de cet accord, qui porte essentiellement sur le partage du pouvoir et la gestion de la sécurité entre les rivaux sud-soudanais, montrait que les pays africains étaient capables de résoudre leurs problèmes dans un cadre strictement africain.
Elle a salué le rôle joué par le Soudan dans la mise au point de cet accord, et a espéré que celui-ci permettrait de ramener la paix dans la jeune nation sud-soudanaise.
L'accord du 5 août a été signé par le président sud-soudanais, Salva Kiir, le principal chef de l'opposition, Riek Machar, et des représentants de plusieurs autres factions d'opposition sud-soudanaises.
Il stipule que M. Kiir restera président pendant la période de transition, tandis que M. Machar occupera le poste de Premier vice-président. Outre M. Machar, quatre vice-présidents appartenant à divers partis politiques seront nommés.
Un gouvernement de transition composé de 35 ministres sera formé, comprenant 20 ministres du gouvernement et neuf ministres du Mouvement populaire de libération du Soudan en opposition (SPLM-IO), le mouvement de M. Machar.
Une assemblée législative de transition sera également formée, composée de 550 membres, dont 332 du gouvernement et 128 du SPLM-IO.
Le Soudan du Sud est en proie depuis décembre 2013 à une guerre civile qui a fait quelque 10 000 morts et déplacé des millions de personnes.
