NEW YORK, 16 décembre (Xinhua) -- Le Bureau du représentant américain au commerce (USTR) a menacé mardi de prendre des mesures de rétorsion contre l'Union européenne (UE) au sujet de ce qu'il a qualifié de réglementations controversées du bloc sur les prestataires de services.
"Si l'UE et les Etats membres de l'UE persistent à restreindre, limiter et entraver la compétitivité des prestataires de services américains par des moyens discriminatoires, les Etats-Unis n'auront d'autre choix que de commencer à utiliser tous les outils à leur disposition pour contrer ces mesures déraisonnables", a-t-il dit dans un message publié sur le réseau social X.
Selon l'USTR, les contre-mesures potentielles pourraient inclure l'évaluation de frais ou l'imposition de restrictions sur les services étrangers. L'agence a également averti qu'elle pourrait adopter une approche similaire à l'égard d'autres pays poursuivant ce qu'elle a qualifié de stratégie réglementaire de type européen dans ce domaine.
Il allègue que l'UE et certains Etats membres mènent une campagne soutenue de poursuites judiciaires, de taxes, d'amendes et de directives discriminatoires et harcelantes à l'encontre des prestataires de services américains.
"Les Etats-Unis ont fait part de leurs préoccupations à l'UE pendant des années sur ces questions, sans obtenir d'engagement significatif ni de reconnaissance élémentaire de leurs préoccupations", a ajouté l'USTR.
Il a assuré que les prestataires de services de l'UE opéraient librement aux Etats-Unis depuis des décennies, bénéficiant d'un accès au marché et aux consommateurs américains, citant plusieurs géants technologiques européens très présents dans le pays.
Ces déclarations reflètent la frustration croissante des responsables américains face au durcissement des réglementations de l'UE dans la tech et aux poursuites judiciaires visant des géants américains du secteur.
La Commission européenne a en effet récemment ouvert deux enquêtes antitrust visant Google et Meta, ainsi qu'infligé une amende de 120 millions d'euros (environ 140 millions de dollars) à la plateforme X d'Elon Musk dans le cadre de sa première décision de non-conformité au titre de sa Loi sur les services numériques. Fin
