TRIPOLI, 24 septembre (Xinhua) -- De violents affrontements ont éclaté mercredi à Zaouïa, une ville de l'ouest de la Libye, à environ 60km à l'ouest de la capitale, Tripoli, entre des factions rivales affiliées au gouvernement d'union nationale (GUN), ont rapporté les médias locaux.
D'après l'agence de presse libyenne LANA, les combats ont éclaté entre l'Organisme de lutte contre les menaces sécuritaires du ministère de l'Intérieur du GUN et une milice locale connue sous le nom d'Al-Kaboutat, qui est liée au ministère de la Défense. Ils ont été déclenchés par l'arrestation par l'appareil de plusieurs membres de la milice.
Des médias locaux ont rapporté que les combats ont provoqué la mort d'un membre de la Garde des sites pétroliers lorsqu'un obus de mortier a explosé près de lui. Aucune autre information sur les victimes n'a été communiquée.
Selon certaines sources, ces affrontements se sont rapidement étendus aux quartiers résidentiels et aux alentours de la raffinerie de pétrole de la ville. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent l'utilisation d'armes lourdes et moyennes.
D'importants renforts militaires ont également été déployés sur les routes principales, dont la route côtière, qui a été bloquée par des sacs de sable. Aucune déclaration officielle n'a été faite par le gouvernement ou les organes de sécurité sur les efforts déployés pour contenir la violence, tandis que les habitants ont exprimé leur inquiétude quant à la proximité des combats avec les écoles et les installations vitales.
Dans un communiqué repris par LANA, la Société de raffinerie de pétrole de Zaouïa a exprimé sa "profonde inquiétude" face aux dangers posés par les affrontements près de ses installations, mettant en garde contre de "graves menaces pour les vies et les infrastructures vitales". Elle a appelé à un cessez-le-feu immédiat et a exhorté les autorités à sécuriser le complexe, soulignant que toute attaque contre la raffinerie "porterait directement atteinte aux ressources du peuple libyen et à sa richesse nationale".
Dans le même temps, la direction de l'éducation de Zaouïa a annoncé la suspension des cours dans toutes les écoles de la ville, tandis que les autorités locales ont demandé aux habitants de rester à l'intérieur et de ne sortir qu'en cas d'absolue nécessité.
Ces violences interviennent alors que les accrochages entre factions et milices se multiplient dans l'ouest de la Libye. Au cours de la semaine dernière, des affrontements ont été signalés à Janzour, à 12km à l'ouest de Tripoli, et à Sourmane.
Selon des observateurs, cette dernière escalade souligne la crise politique et sécuritaire en cours en Libye, due à l'absence de résolution définitive du conflit entre les gouvernements rivaux.
La Libye est divisée depuis le soulèvement de 2011, soutenu par l'OTAN, qui a renversé le dirigeant de longue date Mouammar Kadhafi. Elle se divise entre deux administrations rivales : le gouvernement d'union nationale à Tripoli et un autre exécutif basé dans l'est soutenu par l'Armée nationale libyenne, une force commandée par Khalifa Haftar. Fin
