LONDRES, 7 août (Xinhua) -- Les tout premiers clandestins ont été placés en détention dans le cadre du nouvel accord de retour entre le Royaume-Uni et la France, a annoncé jeudi le gouvernement britannique.
"Nous avons placé en détention les premiers migrants illégaux dans le cadre de notre nouvel accord avant de les renvoyer en France", a écrit le Premier ministre britannique Keir Starmer dans un message sur X. "Si vous enfreignez la loi pour entrer dans ce pays, vous risquez d'être expulsé", a-t-il ajouté.
Le ministère de l'Intérieur a précisé que ces migrants avaient été arrêtés après leur arrivée sur une petite embarcation mercredi et qu'ils seraient désormais renvoyés en France dans les semaines à venir.
La ministre britannique de l'Intérieur, Yvette Cooper, n'a pas confirmé combien de migrants étaient détenus ou allaient être renvoyés en France, alors que certains critiques ont émis des doutes quant à la capacité du nouvel accord à dissuader les migrants potentiels.
"Les transferts vers les centres d'expulsion pour immigrés sont en cours à l'heure où nous parlons. Nous ne fournirons donc pas de détails opérationnels à ce stade que les groupes criminels peuvent simplement utiliser et exploiter", a dit Mme Cooper.
"Mais personne ne doit avoir de doute : toute personne qui arrive à partir de maintenant est susceptible d'être immédiatement placée en détention et expulsée", a-t-elle ajouté.
Des fonctionnaires britanniques devraient procéder à ces renvois vers la France dans les trois jours suivant l'arrivée d'un migrant par petite embarcation, les autorités françaises répondant dans un délai de 14 jours.
Dans le cadre de ce projet pilote, qui devrait durer 11 mois, le Royaume-Uni acceptera un nombre égal de demandeurs d'asile en provenance de France qui n'ont pas tenté de traverser illégalement et qui peuvent passer les contrôles de sécurité et remplir les conditions d'éligibilité.
En date du 30 juillet, plus de 25.000 personnes avaient traversé la Manche à bord de petites embarcations depuis le début de l'année, soit 49% de plus qu'en 2024 à la même date, selon les données du ministère de l'Intérieur. Fin
