DAMAS, 22 juillet (Xinhua) -- Le Comité national d'enquête et d'établissement des faits de Syrie a déclaré mardi qu'il avait remis aux autorités son rapport final sur les violences côtières qui ont eu lieu en mars dernier dans le pays, confirmant 1.426 morts et attribuant les violations de la loi aux "éléments restants" de l'ancien gouvernement et aux éléments des forces de sécurité actuelles.
Après quatre mois d'enquête sur le terrain dans 33 villes, incluant des inspections de fosses communes et 938 témoignages de témoins, le comité a identifié 265 individus soupçonnés de violations majeures comme le meurtre, la torture et la destruction de biens, a indiqué le porte-parole du comité Yasser Farhane en conférence de presse.
Selon le rapport, les violences ont éclaté le 6 mars quand des groupes armés liés au gouvernement de l'ancien président Bachar el-Assad ont lancé des attaques coordonnées à Lattaquié, Tartous et Hama pour tenter de faire sécession le long de la côte. Les forces du gouvernement intérimaire et les milices alliées ont répondu par des contre-opérations chaotiques impliquant plus de 200.000 combattants, ce qui a entraîné la mort de nombreux civils et des assassinats extrajudiciaires présumés, y compris la mort de 90 femmes.
Le rapport appelle à une plus grande supervision, à une pleine intégration militaire et à des réformes judiciaires, tout en reconnaissant les efforts de l'Etat pour limiter les violences.
La publication de tous les éléments sensibles du rapport dépendra d'un examen présidentiel en raison de ses implications juridiques, sécuritaires et politiques, a ajouté M. Farhane.
Par ailleurs, Jumaa al-Enezi, le chef du comité, a appelé à une justice transitoire d'urgence, à l'indemnisation des victimes et à des réformes institutionnelles de l'Etat syrien. Fin
